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Jérémie 4.14 Bible de Jérusalem
1 Si tu reviens, Israël, oracle de Yahvé, si tu reviens à moi, si tu ôtes de devant moi tes Horreurs, si tu ne vagabondes plus, 2 si tu jures par Yahvé vivant, en vérité, droiture et justice, alors les nations se béniront en lui, en lui elles se glorifieront. 3 Car ainsi parle Yahvé aux gens de Juda et à Jérusalem : Défrichez pour vous ce qui est en friche, ne semez rien parmi les épines. 4 Circoncisez-vous pour Yahvé, ôtez le prépuce de votre cœur, gens de Juda et habitants de Jérusalem, sinon ma colère jaillira comme un feu, elle brûlera sans personne pour éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions. 5 Publiez-le dans Juda, annoncez-le dans Jérusalem, dites-le ! Sonnez du cor dans le pays, criez à pleine voix et dites : Rassemblement ! Gagnons les villes fortifiées ! 6 Dressez un signal à Sion ! Fuyez ! Pas d’arrêt ! Car c’est un malheur que j’amène du Nord, un immense désastre. 7 Le lion est monté de son fourré, le destructeur des nations s’est mis en marche, il est sorti de sa demeure pour transformer ton pays en solitude ; tes villes seront détruites et dépeuplées. 8 Aussi, revêtez-vous de sacs, lamentez-vous, poussez des hurlements, car elle ne s’est pas écartée de nous, l’ardente colère de Yahvé. 9 En ce jour-là - oracle de Yahvé - le cœur manquera au roi, il manquera aux chefs ; les prêtres seront frappés de stupeur et les prophètes d’effroi. 10 Et je dis : "Ah ! Seigneur Yahvé, tu as vraiment trompé ce peuple et Jérusalem quand tu disais : Vous aurez la paix alors que l’épée nous a frappés à mort !" 11 En ce temps-là on dira à ce peuple et à Jérusalem : le vent brûlant des hauteurs, au désert, arrive sur la fille de mon peuple. - Ce n’est ni pour vanner ni pour épurer ! - 12 Un vent impétueux me vient de là-bas. Maintenant c’est moi qui vais prononcer sur eux le jugement ! 13 Voici qu’il s’avance comme les nuées, ses chars sont comme l’ouragan, ses chevaux vont plus vite que des aigles. Malheur à nous ! Nous sommes perdus !14 Purifie ton cœur du mal, Jérusalem, afin d’être sauvée. Jusques à quand abriteras-tu en ton sein tes coupables pensées ?15 Car une voix crie la nouvelle depuis Dan, depuis la montagne d’Éphraïm elle annonce la calamité. 16 Faites savoir ceci aux nations, proclamez-le contre Jérusalem : les ennemis arrivent d’un lointain pays et poussent leur cri contre les villes de Juda ; 17 comme les gardiens d’un champ, ils l’entourent, car elle s’est révoltée contre moi, oracle de Yahvé. 18 Ta conduite et tes actions t’ont valu cela : Voilà ton malheur, comme il est amer ! comme il te frappe au cœur ! 19 Mes entrailles ! Mes entrailles ! Que je souffre ! Parois de mon cœur ! Mon cœur s’agite en moi ! Je ne puis me taire car j’ai entendu l’appel du cor, le cri de guerre. 20 On annonce désastre sur désastre : tout le pays est dévasté, d’un coup mes tentes sont détruites, mes abris, en un clin d’œil. 21 Jusques à quand verrai-je le signal, entendrai-je l’appel du cor ? - 22 C’est que mon peuple est stupide, ils ne me connaissent pas, ce sont des enfants sans réflexion, ils n’ont pas d’intelligence ; ils sont sages pour faire le mal, mais ne savent pas faire le bien. 23 J’ai regardé la terre : un chaos ; les cieux : leur lumière a disparu. 24 J’ai regardé les montagnes : elles tremblent, toutes les collines sont secouées. 25 J’ai regardé : plus d’hommes ; tous les oiseaux du ciel ont fui. 26 J’ai regardé : le verger est un désert, toutes ses villes sont détruites devant Yahvé, devant l’ardeur de sa colère. 27 Oui, ainsi parle Yahvé : Tout le pays sera désolé, mais je ne l’exterminerai pas totalement. 28 À cause de cela, la terre sera en deuil et le ciel, là-haut, s’assombrira ! Car j’ai parlé, j’ai décidé, je ne m’en repentirai ni n’en reviendrai. 29 Devant la clameur du cavalier et de l’archer, toute la ville est en fuite : on s’enfonce dans les taillis, on escalade les rochers ; toute ville est abandonnée, plus personne n’y habite. 30 Et toi, la dévastée, que vas-tu faire ? Même si tu t’habilles de pourpre, te pares de joyaux d’or et t’agrandis les yeux à force de fard, c’est en vain que tu te fais belle ! Ceux qui étaient épris de toi te dédaignent, ils en veulent à ta vie. 31 Oui, j’entends les cris comme d’une femme en travail, c’est comme l’angoisse de celle qui accouche ; ce sont les cris de la fille de Sion qui s’essouffle et qui tend les mains : "Malheur à moi, je succombe sous les coups des meurtriers !"