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Job 14.18 Ancien Testament Zadoc Kahn
1 L’homme, né de la femme, n’a que peu de jours à vivre, et il est rassasié de trouble. 2 Comme la fleur, il pousse et se flétrit ; il fuit comme l’ombre et n’a point de durée. 3 Et c’est sur cet être que tu as les yeux ouverts ! Moi-même, tu me forces à comparaître en justice avec toi ! 4 Qui donc pourrait tirer quelque chose de pur de ce qui est impur ? Pas un ! 5 Puisque ses jours sont mesurés, que tu connais le compte de ses mois, et que tu lui as imposé des limites qu’il ne saurait dépasser, 6 détourne ton attention de lui : qu’il ait un peu de répit pendant qu’il remplit sa journée comme un mercenaire ! 7 Car pour l’arbre, il est encore de l’espoir ; si on le coupe il peut repousser, les rejetons ne lui manquent pas. 8 Dût sa racine vieillir dans la terre et son tronc mourir dans le sol, 9 il suffit qu’il sente l’eau pour reverdir et produire un branchage, comme s’il était nouvellement planté. 10 Mais l’homme meurt et s’évanouit, le mortel expire : où est-il alors 11 Les eaux s’échappent du fond du lac, le fleuve tarit et se dessèche. 12 De même, les humains se couchent pour ne plus se relever ; tant que dureront les cieux, ils ne se réveilleront ni ne secoueront leur sommeil. 13 Ah ! qu’il te plaise de m’enfermer dans le Cheol, de me mettre à l’abri jusqu’à ce que ta colère soit passée, de me fixer un terme où tu te ressouviendrais de moi 14 Lorsque l’homme meurt, revivra-t-il ? [S’il en était ainsi], tout le long de ma pénible corvée, je nourrirais de l’espoir, jusqu’à ce qu’on vienne me relever de ma faction. 15 Tu m’appellerais et moi je répondrais ; tu témoignerais de l’affection pour l’œuvre de tes mains. 16 Au lieu de compter comme à présent chacun de mes pas, tu cesserais de surveiller mes fautes. 17 Mes péchés sont scellés dans un faisceau ; tu as mis ton cachet sur mes manquements.18 Or, une montagne qui s’écroule se réduit en poussière, et le rocher est déraciné de sa base.19 Les eaux finissent par user les pierres ; leurs flots entraînent la poussière du sol : de même, tu ruines l’espoir de l’homme. 20 Tu l’empoignes à jamais et il disparaît ; tu déformes sa figure et le rejettes. 21 Que ses enfants s’élèvent, il n’en sait rien ; qu’ils soient abaissés, il n’en a pas connaissance. 22 Mais c’est pour lui seul que sa chair souffre ; c’est pour lui seul que son âme est en deuil.