Chapitre 2
Chapitre 4Dialogue entre Job et ses amis
Intervention n° 1 de Job
1 Après cela,
Job ouvrit la
bouche et
maudit le
jour de sa naissance.
2 Il prit la
parole et
dit :
3 Périsse le
jour où je suis
né , Et la
nuit qui
dit : Un enfant
mâle est
conçu !
4 Ce
jour ! qu’il se change en
ténèbres, Que
Dieu n’en ait point
souci dans le
ciel, Et que la
lumière ne
rayonne plus sur lui !
5 Que
l’obscurité et l’ombre de la
mort s’en
emparent , Que des
nuées établissent leur
demeure au-dessus de lui, Et que de
noirs phénomènes
l’épouvantent !
6 Cette
nuit ! que les
ténèbres en fassent leur
proie , Qu’elle
disparaisse de
l’année , Qu’elle ne soit plus
comptée parmi les
mois !
7 Que cette
nuit devienne
stérile, Que
l’allégresse en soit
bannie !
8 Qu’elle soit
maudite par ceux qui
maudissent les
jours, Par ceux qui
savent exciter le
léviathan !
9 Que les
étoiles de son
crépuscule s’obscurcissent , Qu’elle
attende en vain la
lumière, Et qu’elle ne
voie point les
paupières de
l’aurore !
10 Car elle n’a pas
fermé le
sein qui me
conçut, Ni
dérobé la
souffrance à mes
regards.
11 Pourquoi ne suis-je pas
mort dans le
ventre de ma mère ? Pourquoi n’ai-je pas
expiré au
sortir de ses
entrailles ?
12 Pourquoi ai-je trouvé des
genoux pour me
recevoir , Et des
mamelles pour
m’allaiter ?
13 Je serais
couché maintenant, je serais
tranquille , Je
dormirais , je
reposerais ,
14 Avec les
rois et les
grands de la
terre, Qui se
bâtirent des
mausolées,
15 Avec les
princes qui avaient de
l’or, Et qui
remplirent d’argent leurs
demeures.
16 Ou je n’existerais pas, je serais comme un
avorton caché , Comme des
enfants qui n’ont pas
vu la
lumière.
17 Là ne
s’agitent plus les
méchants, Et là se
reposent ceux qui sont
fatigués et sans
force ;
18 Les
captifs sont
tous en
paix , Ils
n’entendent pas la
voix de
l’oppresseur ;
19 Le
petit et le
grand sont là, Et
l’esclave n’est plus
soumis à son
maître.
20 Pourquoi
donne -t-il la
lumière à celui qui
souffre, Et la
vie à ceux qui ont
l’amertume dans
l’âme,
21 Qui
espèrent en vain la
mort, Et qui la
convoitent plus qu’un
trésor,
22 Qui seraient
transportés de
joie Et saisis
d’allégresse , s’ils
trouvaient le
tombeau ?
23 À
l’homme qui ne sait où
aller , Et que
Dieu cerne de toutes
parts ?
24 Mes
soupirs sont ma
nourriture, Et mes
cris se
répandent comme
l’eau.
25 Ce que je
crains , c’est ce qui
m’arrive ; Ce que je
redoute , c’est ce qui
m’atteint .
26 Je n’ai ni
tranquillité , ni
paix , ni
repos , Et le
trouble s’est
emparé de moi.
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