1 Job prit la parole et dit : 2 Quel secours tu as donné à l’impuissant ! Comme tu as aidé le bras sans force ! 3 Quels conseils tu as donnés à celui qui est privé de sagesse ! Que de savoir tu as montré ! 4 À qui as-tu adressé tes paroles ? De qui vient l’esprit qui a parlé par toi ? 5 Les trépassés tremblent Au-dessous des eaux et de leurs habitants. 6 Devant lui, le sépulcre est à nu
Et l’abîme sans voile. 7 Il étend le septentrion sur le vide, Il suspend la terre sur le néant. 8 Il resserre les eaux dans ses nuages,
Et la nuée ne crève pas sous leur poids. 9 Il voile la face de son trône, Il le couvre de ses nuages. 10 Il a tracé un cercle sur la surface des eaux, Là où la lumière confine aux ténèbres. 11 Les colonnes des cieux sont ébranlées
Et tremblent quand il gronde. 12 Par sa force, il épouvante la mer ; Par son intelligence, il brise Rahab. 13 Par son souffle, le ciel devient serein ; Sa main perce le serpent fuyard. 14 Ce sont là les bords de ses voies,
Et nous n’en percevons qu’un faible bruit. Le tonnerre de ses exploits, qui pourrait l’entendre ?
Il commence par adresser à son interlocuteur des paroles d’une ironie sanglante (versets 2 à 4) ; puis il se complaît à renchérir sur les pensées que Bildad vient d’exprimer, comme pour montrer qu’il en sait plus long que lui sur la puissance et la majesté divines. Il ne se donne pas la peine d’entrer de nouveau dans le vif de la question (versets 5 à 14).
Ce n’est pas moi pourtant que tu as visé ? Tu n’oserais pas dire que c’est Dieu qui a inspiré tes paroles sans valeur !
Dieu ne règne pas seulement dans les lieux élevés, comme Bildad vient de le dire (Job 25.2), mais dans les lieux les plus profonds.
Au-dessous des eaux, qui sont plus basses déjà que la terre.
Est à nu, malgré sa profondeur et tout ce qui le recouvre.
L’abîme, littéralement : le lieu de destruction ou de perdition.
Il étend le septentrion… La partie septentrionale de la terre est chargée des plus grandes montagnes, pensait-on ; c’est là par conséquent que l’équilibre est le plus merveilleux.
C’est un miracle aussi que les nuages suspendus dans les airs et qui n’éclatent pas à tout instant.
La face de son trône : le côté du trône qui est tourné vers la terre.
La terre était, selon les anciens, un disque entouré d’une ceinture d’eau, sur laquelle, reposait la voûte du ciel. Au-delà commençaient les ténèbres.
Les colonnes des cieux : les hautes montagnes.
Rahab : l’océan indompté. Voir Job 9.13, note.
Le serpent fuyard : les comètes, ou bien la constellation du Dragon qui était censée causer les éclipses en enveloppant les astres de ses replis.
Ce sont là… Ce ne sont là que les bords.
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