1 Psaume pour le sacrifice de louange.
Jetez des cris de réjouissance à l’Éternel,
Toute la terre ! 2 Servez l’Éternel avec joie,
Venez devant lui avec des cris d’allégresse. 3 Reconnaissez que c’est lui, l’Éternel, qui est Dieu.
C’est lui qui nous a faits, et non pas nous ;
Nous sommes son peuple et le troupeau qu’il paît. 4 Entrez dans ses portes avec des actions de grâces,
Dans ses parvis avec la louange ;
Célébrez-le, bénissez son nom ! 5 Car l’Éternel est bon ;
Sa grâce est à toujours,
Et d’âge en âge sa fidélité.
Ce psaume termine la série de ce qu’on pourrait appeler : les Psaumes du Royaume à venir (93 à 100). Il invite toute la terre à servir et à louer l’Éternel. Nous trouvons ici, comme dans les Psaumes 96 et 99 de la même série et comme précédemment dans les Psaumes 77 et 87, le plus large universalisme, celui qui unit maintenant d’un lien spirituel les rachetés de tous les pays, mais qui ne triomphera définitivement dans le monde qu’après la grande révolte annoncée au Psaume 2. Notre psaume s’adresse à une humanité délivrée des éléments de trouble qui la séparent de Dieu. On y entend Israël, le fils aîné de l’Éternel, invitant tous les peuples à entrer dans son sanctuaire, pour y adorer l’Éternel avec lui et les y encourageant par le témoignage qu’il rend à la grâce et à la fidélité de son Dieu.
Pour le sacrifice de louange. Le mot hébreu thoda (louange) est souvent pris dans l’acception de sacrifice de louange, que nous lui donnons ici (Psaumes 56.13 ; 2 Chroniques 29.31). Intituler ce cantique : Psaume de louange, serait dire une chose qui saute aux yeux par elle-même. On a voulu dire ici dans quelles occasions ce psaume était chanté.
Reconnaissez que c’est lui… qui est Dieu : non plus pour trembler d’épouvante (Psaumes 2.11 ; Psaumes 46.11), mais pour accourir à lui avec joie, comme à celui qui vous donne tout, bien qu’il ait été longtemps pour vous un inconnu.
C’est lui qui nous a faits. On applique généralement ce nous au peuple d’Israël, ce peuple ferait comprendre à toute la terre qu’il doit à l’Éternel seul toutes les délivrances qui ont fait de lui un peuple aussi privilégié. Nous pensons plutôt qu’il s’agit ici, comme dans ce qui précède, de tous les hommes. Ce Dieu, que vous avez méconnu, c’est lui qui nous a tous faits. Les paroles suivantes : Nous sommes son peuple, concernent aussi, dans ce cas, tous les peuples, réunis maintenant sous la houlette d’un seul berger. L’humanité tout entière est ainsi élevée à la dignité conférée jusqu’ici à Israël seul (Jean 10.16). C’est ici une prophétie analogue à celle du Psaume 87.
Et non pas nous. Une autre leçon, qui fait l’effet d’une correction, donne le sens suivant : et nous sommes à lui. La leçon que nous conservons, bien qu’on l’ait taxée de non sens, réfute précisément la perpétuelle folie de l’homme, qui, de nos jours, comme il y a deux mille ans, prétend expliquer l’origine du monde et la sienne propre, en se passant du Dieu vivant.
Le troupeau qu’il paît. Comparez Psaumes 95.7.
Entrez dans ses portes… Nous avons ici, comme dans le Psaume 96 et dans d’autres encore de ce groupe, un écho des grandes promesses de la seconde partie d’Ésaïe. Comparez Ésaïe 56.7 : Ma maison sera une maison de prière pour tous, les peuples ; Ésaïe 60.1-22 ; Ésaïe 66.23 : De nouvelle lune en nouvelle lune et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi.
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