1 Méditation de David, quand il était dans la caverne ; prière. 2 De ma voix je crie à l’Éternel,
De ma voix j’implore l’Éternel. 3 Je répands ma plainte devant lui,
Je lui raconte ma détresse. 4 Quand mon esprit défaille en moi,
Toi, tu connais mon sentier.
Sur la route où je marche, ils m’ont tendu un piège. 5 Regarde à ma droite et vois ! Personne n’a soin de moi.
Tout refuge est perdu pour moi,
Personne ne s’inquiète de mon âme ! 6 Éternel ! Je crie à toi !
Je dis : Tu es mon refuge,
Mon partage sur la terre des vivants. 7 Sois attentif à mon cri,
Car je suis extrêmement misérable ;
Délivre-moi de ceux qui me persécutent,
Car ils sont plus forts que moi. 8 Tire de prison mon âme, pour que je célèbre ton nom !
Les justes m’entoureront, quand tu m’auras fait du bien.
L’auteur de ce psaume se trouve sans protection, dans une situation à vues humaines désespérée, telle que fut celle de David, lorsqu’il fut réduit à se réfugier dans les cavernes de Juda (voir Psaume 57, note d’introduction). Les pensées, les requêtes sont bien aussi celles qu’exprimait David dans ses grandes détresses.
C’est ici le dernier des cantiques portant le titre de Maskil (enseignement, méditation ; voir Psaume 32, introduction). Le psaume lui-même est une supplication, bien plus qu’un enseignement. Ce titre peut néanmoins lui avoir été appliqué parce que l’on a vu dans cette requête un exemple utile pour tous les affligés.
Après s’être exhorté lui-même à prier (versets 2 et 3), le psalmiste expose à l’Éternel sa détresse (versets 4 et 5). La dernière strophe contient la supplication proprement dite (versets 6 à 8).
De ma voix. Comparez Psaumes 3.5 ; Psaumes 77.2. La prière silencieuse ne suffit plus au malheureux ; il faut qu’il parle et crie, car ainsi il a l’impression de placer plus réellement devant Dieu ce qui l’oppresse.
Tu connais… Si je crie, ce n’est pas pour apprendre à Dieu ce qu’il ignorerait, car même quand mon esprit défaille, Dieu sait tout et voit tout.
Mon sentier : mes difficultés, mes dangers et aussi l’issue par laquelle tu m’en feras sortir.
Sur la route où… À partir ce ces mots et jusqu’à la fin du verset 5, puis de nouveau au verset 7, les stiches deviennent considérablement plus longs ; le psalmiste expose à Dieu comme par de longs appels sa triste position. Nous avons été obligés, dans la traduction, à la fin du verset 5 et au commencement du verset 7, de couper en deux quelques-uns de ces stiches pour lesquels l’espace nous aurait manqué.
À ma droite : le côté où se tient le défenseur (Psaumes 109.31 ; Psaumes 110.5).
Tu es mon refuge…, mon partage. C’est ici comme la réponse que le psalmiste fait lui-même à sa plainte du verset 5. Personne ne s’occupe de lui ; il n’a plus de refuge, mais Dieu est tout cela pour lui. Comparez Psaumes 16.5 ; Psaumes 73.26.
Tire mon âme de prison : des détresses où elle se trouve enfermée. Peut-être y a-t-il ici allusion à la caverne où David devait se tenir enfermé.
Les justes m’entoureront, pour se réjouir avec moi, parce qu’ils sentiront que la délivrance d’un des leurs est en quelque sorte celle de tous. Cette pensée du lien intime qui unit tous les justes, dans le malheur, comme dans la délivrance, apparaît souvent dans les prières de David (Psaumes 22.23 et suivants ; Psaumes 35.27 ; Psaumes 40.17, etc.).
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