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On compte dix plaies d’Égypte ; mais la dernière, la mort des premiers-nés, se distingue nettement des neuf autres. Elle est désignée en hébreu par un autre nom et n’est plus, comme celles-ci, un prélude de la punition, mais la punition même.
Ces plaies ne sont pas sans analogie avec certains fléaux qui frappent parfois l’Égypte ; elles n’en sont pas moins miraculeuses ; car c’est à l’ordre de Moïse et d’Aaron qu’elles paraissent et disparaissent ; elles prennent des proportions inaccoutumées et se suivent dans une succession rapide ; enfin, dès la quatrième, le pays de Gossen est tenu à l’abri de ces fléaux successifs. Ces circonstances démontraient assez évidemment l’intervention divine à qui était disposé à la reconnaître. Mais la base naturelle sur laquelle reposait chacun de ces fléaux permettait à celui qui n’était pas disposé à reconnaître cette intervention, de s’aveugler et de nier le doigt de Dieu qui se cachait sous le voile du phénomène naturel.
Les neuf premières plaies forment trois séries ou groupes symétriques, de trois plaies chacun : celles qui commencent chaque groupe (la première, la quatrième et la septième) sont annoncées à Pharaon le matin ; celles qui terminent les groupes (la troisième, la sixième et la neuvième) ne lui sont pas annoncées du tout. Après la troisième, les magiciens, qui avaient contrefait les premiers miracles, se déclarent vaincus ; après la sixième, ils ne peuvent plus même se tenir devant Moïse ; après la neuvième, Pharaon rompt toute négociation avec lui.
En partant de l’idée que le changement du Nil en sang correspond à un phénomène qui a lieu chaque année au commencement du débordement du fleuve, vers le milieu de juin, on est arrivé à la conclusion que les dix plaies s’étaient produites dans l’espace de dix mois, puisque la dixième a certainement eu lieu à Pâques. Mais nous verrons que le point de départ de ce calcul est inadmissible. De Exode 7.25 il résulte que la seconde a eu lieu sept jours après la première, de Exode 9.31 que la septième a eu lieu deux mois environ avant la dixième ; car l’orge et le lin ne sont mûrs qu’en février, ainsi deux mois avant Pâques. Nous croyons donc que le drame terrible a dû s’accomplir en cinq mois à peu prés et que chaque acte n’a été séparé du précédent que par un espace de sept à quinze jours. Le tout aurait commencé en novembre pour finir au commencement d’avril.
Les petites grenouilles, appelées grenouilles du Nil et dont le nom égyptien est pareil au nom hébreu employé ici, sortent ordinairement du fleuve au moment où l’inondation commence à diminuer. La production de ces grenouilles est si considérable que les anciens les croyaient produites par le limon même du fleuve. À l’ordinaire, les ibis les mangent promptement et préservent ainsi le pays du fléau décrit dans l’Exode.
Mais, dans le cas actuel il n’est pas nécessaire d’attribuer l’apparition des grenouilles au débordement. Elle peut en être complètement indépendante. On a observé des fléaux semblables dans d’autres pays qui n’offrent aucun phénomène analogue au débordement du Nil ; Varron parle d’une ville de la Gaule et Justin d’une ville de Thrace, qui furent tellement envahies par les grenouilles que les habitants durent les abandonner.
Il est possible que le fléau fût en relation avec l’altération de l’eau du Nil, en ce sens qu’en se corrompant elle avait fait sortir en masse les grenouilles des marais, des étangs, des canaux et du lit même du fleuve. Le court intervalle d’une semaine qui sépara cette plaie de la précédente conduit à établir une relation entre l’une et l’autre. Cette plaie est rappelée ainsi que plusieurs autres, Psaumes 78.44-51 ; Psaumes 105.26-36
On a fait observer que les Égyptiens adoraient une déesse Héki qu’on représentait avec une tête de grenouille et qui était censée délivrer l’Égypte de cet animal. Cette plaie ferait éclater son impuissance.
La première plaie avait frappé le Nil ; la seconde était sortie de ce même fleuve, le bienfaiteur de l’Égypte ; la troisième tire son origine du sol nourricier si célèbre de ce pays.
Le mot hébreu que nous traduisons par moustique ne se trouve dans la Bible qu’à l’occasion de cette plaie ; il désigne dans le Talmud toutes les diverses espèces de petits insectes qui piquent (puces, poux, etc.). Les plus anciens interprètes l’entendent ici des moustiques qui sont encore chaque année un des fléaux de l’Égypte. Ils sortent de la poussière où ils ont déposé leurs œufs. Les voyageurs en parlent comme d’un épouvantable fléau : L’animal le plus inaperçu et, cependant le plus terrible de la création, dit Laborde ; un seul cousin d’Égypte suffit pour mettre au supplice.
Plus petits que nos cousins, ils pénètrent jusque dans le nez et les oreilles. Comme le sol fertile de l’Égypte était personnifié dans le dieu Seb, c’est peut-être sur cette divinité que porte ce coup.
Les invasions de sauterelles sont un des plus grands fléaux des pays de l’Orient. La Bible parle souvent de leurs ravages (par exemple : 2 Chroniques 7.13). Comparez les notes sur Joël 1.4-6 ; Joël 2.7-9. Aux détails donnés dans ces notes nous ajouterons ce que raconte Barrow dans le récit de ses voyages au sud de l’Afrique. En 1781 et 1797 les sauterelles couvrirent plusieurs centaines de lieues carrées. Elles furent balayées dans la mer par un vent du nord-est, puis rejetées par les vagues sur la côte, où elles formèrent un banc de cadavres haut de plus d’un mètre et long d’environ quatre-vingts kilomètres.
Comparez Exode 22.21 ; Exode 23.9. Ici le précepte dépasse de beaucoup ce qui avait été dit jusqu’alors. Il ne suffit pas de ne pas opprimer, il faut aimer. Il fallait la parole du verset 18 pour servir de base à une recommandation qui distingue si profondément Israël des usages régnant chez les peuples anciens. On sait que le dédain et la haine des étrangers étaient l’un des fléaux du monde antique ; c’est une des gloires de la loi mosaïque d’avoir ainsi brisé les cadres étroits du patriotisme.
D’abord, six malédictions sommaires correspondant aux six bénédictions des versets 3 à 6 (15 à 19), puis les diverses calamités particulières dans lesquelles s’incorporeront en quelque sorte ces malédictions, développées dans six tableaux, dans lesquels sont décrits les fléaux divers, les épidémies et maladies de tous genres, la non réussite dans toute espèce d’entreprises, la disette, la guerre, la dévastation, la déportation, comme devant sévir à plusieurs reprises ou même tous à la fois (20 à 68). On peut remarquer dans la répétition des menaces une certaine gradation : les mêmes calamités se feront sentir avec une intensité croissante jusqu’à la ruine complète.
Cette parole terrible du prophète, où Dieu se révèle comme le libre dispensateur des événements de l’histoire et des fléaux de la nature, met au jour d’une manière éclatante la toute science et la puissance de celui qui charge son envoyé d’un tel message. Elle montre aussi combien réellement le ministère prophétique se sentait reposer sur une révélation divine.
Sept ans. Les Chroniques disent trois ans, ce qui correspond plus exactement aux trois jours, dans ce qui suit.
Je vois une chaudière qui bout. Le mot sir : chaudière désigne une marmite à cuire les aliments. Cette chaudière est placée au nord de la Palestine ; et comme elle regarde et menace le sud, c’est sur la Palestine qu’elle doit verser les fléaux dont elle est remplie (La version d’Ostervald : dont le devant est vers l’aquilon, a la signification précisément contraire.). La chaudière ne représente donc pas le pays et ses habitants (Reuss), mais les nations d’où vont sortir les envahisseurs de Canaan et les exécuteurs du jugement de Dieu. La chaudière qui bout est encore aujourd’hui chez les Arabes une métaphore proverbiale pour désigner une menace de guerre. Les ennemis viendront par le nord, c’est-à-dire par la Syrie. C’était le chemin que suivaient tous les conquérants orientaux, parce que le désert de Syrie les empêchait de venir directement de l’est.
Il y a en Canaan deux saisons des pluies, sans lesquelles la récolte est compromise, celle de l’automne, au moment des semailles et celle du printemps, un peu avant la pleine maturité ; la privation de ces pluies passait pour un grand châtiment de Dieu. Comparez Deutéronome 11.14 ; Deutéronome 28.24 ; 1 Rois 17.1-24 ; Jérémie 14.1-22 ; Jérémie 15.2-3. Le moment où parlait Jérémie, relativement tranquille au point de vue politique, était signalé par les fléaux de la nature, la sécheresse en particulier (Jérémie 5.24-25), qui rendaient la jactance du peuple (Jérémie 2.35) doublement coupable. Les châtiments divins, aussi bien que les réformes commencées par le pieux roi Josias, ne faisaient qu’amener sur les lèvres de ces infidèles des formules mensongères de piété et d’espérance (versets 4 et 5).
N’intercède pas : même défense que Jérémie 7.16 et Jérémie 11.4. Leurs retours vers le bien et leurs observances rituelles ne seront qu’apparences et mensonges.
Épée, famine, peste : les trois fléaux de Dieu nommés déjà Lévitique 26.25 ; 2 Samuel 24.13.
Les fléaux de Dieu atteindront les peuples rebelles, s’ils échappent à l’épée de Nébucadnetsar.
Ces trois fléaux sont souvent réunis au précédent avec quelques modifications (Jérémie 15.2-3 ; Apocalypse 6.4-8). Contre chacun de ces fléaux isolément, l’intercession réunie de ces trois hommes, dans les circonstances actuelles, ne pourrait rien.
Ils délivreraient leur âme. La prière du juste faite avec zèle est d’une grande efficace, sans doute (Jacques 5.16) ; mais ici elle n’influerait que sur le sort du juste priant, car, quant à Jérusalem, sa mesure est pleine et déborde. On a vu là une contradiction avec Genèse 18.23 et suivants, mais à tort. La situation morale de Jérusalem, après tant de siècles de rébellion volontaire était toute différente de celle de Sodome au temps d’Abraham ; c’est précisement pour cette raison que le prophète a employé au verset 13 cette expression : Si un pays péchait contre moi par révolte.
Les trois intercesseurs réunis n’auraient pu délivrer le pays coupable de chacun des quatre fléaux agissant isolément ; combien moins pourraient-ils délivrer Jérusalem des quatre réunis, qui vont être déchaînés sur cette ville !
Car ainsi parle. Le car s’explique ainsi : En effet, s’il y en a qui échappent (verset 22) cela sera dû, non à une intercession quelconque, mais à la seule volonté de l’Éternel. Cette volonté est expliquée dans les deux versets suivants.
Dieu déchaîne tous ses autres fléaux : la peste, comme dans le jugement de Sanchérib, Ésaïe 37.36 ; puis un orage avec grêlons, feu et soufre, comme à Gabaon, Josué 10.11 et à Sodome, Genèse 19.24.
Au fléau des sauterelles est venu s’ajouter celui de la sécheresse. Le naturaliste Pline établit une liaison entre ces deux fléaux ; il prétend que, lorsque les pluies du printemps ont manqué, la multiplication des sauterelles dont les œufs n’ont pas été noyés est par là facilitée.
Les greniers : ils tombent en ruines comme des maisons abandonnées.
Le blé est misérable. Les graines semées en automne, sans doute après le passage des sauterelles, avaient séché faute de pluie. Par la même raison, l’herbe avait manqué (verset 18).
De même que les fléaux des sauterelles et de la sécheresse (chapitre 1) étaient aux yeux du prophète les préludes de l’invasion d’ennemis étrangers bien autrement redoutables, de même la pluie matérielle, promise verset 23, sera le gage et le prélude d’une autre pluie dont la nature et les effets appartiennent à un domaine bien plus élevé. Dieu répandra son Esprit sur toute chair ; à l’aridité naturelle de son peuple labouré par le jugement succédera une admirable floraison spirituelle qui s’étendra à toutes les classes de la population. Ce ne seront pas seulement quelques hommes privilégiés, tels que les prophètes, qui deviendront les organes de l’Esprit, mais le peuple entier (toute chair) deviendra un peuple d’inspirés, de prophètes ; et ainsi s’accomplira le vœu si hardi exprimé jadis par Moïse, Nombres 11.29 : Plût à Dieu que tout le peuple fût prophète !
Après cela : voir au verset 23. Après le rétablissement temporel, l’élévation à un état spirituel tout nouveau par la puissance de l’Esprit.
Toute chair. Cette expression désigne parfois toute l’humanité ; mais ici (vos fils, vos filles) elle s’applique spécialement à tous les membres du peuple d’Israël ; comparez Ézéchiel 21.4.
Je répandrai : une effusion semblable à celle d’une pluie abondante et générale.
Prophétiseront. Le mot prophétiser désigne l’énoncé d’une révélation par le moyen d’un discours inspiré.
Songes, visions. Ces deux termes se rapportent non plus à l’énoncé de la révélation, mais à la révélation elle-même. D’après Nombres 12.6, les visions et les songes étaient les deux formes par lesquelles Dieu communiquait ses révélations prophétiques.
L’apôtre poursuivant sa démonstration (car) cite la parole de l’Écriture (c’est-à-dire de Dieu dans l’Écriture) adressée à Pharaon (Exode 9.16), et en tire la conclusion générale que Dieu exerce son autorité souveraine, non seulement quand il fait miséricorde, mais aussi quand il endurcit.
Bien plus, Paul en citant la parole adressée à Pharaon, la traduit de manière à en rendre les termes plus rigoureux qu’ils ne le sont dans la version grecque des Septante. L’hébreu porte littéralement : « Je t’ai fait tenir debout précisément pour cela, pour te faire voir ma puissance ». Les Septante traduisent : « Et à cause de cela tu as été conservé, afin que je manifeste en toi ma puissance ».
L’un et l’autre texte expriment l’idée que Pharaon, au milieu des terribles fléaux, qui déjà avaient atteint son pays et son peuple, n’avait pas péri, mais subsistait encore, par la volonté de Dieu, pour être le témoin et l’objet de jugements plus grands (comparez Exode 9.15).
Le terme par lequel l’apôtre traduit l’original emporte l’idée que Dieu a suscité Pharaon, c’est-à-dire l’a fait naître et vivre, l’a placé sur le trône et même a dirigé le cours de ses sentiments, de manière à ce qu’il s’obstinât dans sa folle résistance ;, et cela, afin de faire voir en lui sa puissance, par le châtiment retentissant qu’il lui infligerait.
Ce but était lui-même subordonné au but suprême énoncé en ces termes : pour que mon nom soit publié par toute la terre (Comparer Exode 15.14-15 ; Josué 2.9-10 ; Josué 9.9).
Quant à la conclusion générale que tire l’apôtre (verset 18), il faut se rappeler d’abord qu’il caractérise l’attitude de Dieu envers des pécheurs qui ont encouru sa réprobation et ne méritent que le châtiment ; cela ressort du premier terme employé : Il fait miséricorde…
Et puis, il ne faut pas oublier que, de la part du Dieu saint et juste, qui ne peut faire le mal, endurcir est un jugement exercé sur le péché et la révolte de l’homme (comparez Ésaïe 6.9-10 ; Matthieu 13.13-15).
C’est ce qui ressort de toute l’Écriture et, en particulier, du fait que l’apôtre commente ici, dans le récit qu’en fait l’Exode on lit tour à tour : « Pharaon endurcit son cœur ; » (Exode 8.15-28 ; Exode 9.34) et, « Dieu endurcit le cœur de Pharaon » (Exode 4.21 ; Exode 7.3). Comparer aussi Romains 1.24 ; Romains 1.26 ; Romains 1.28.
Enfin, il ne faut pas perdre de vue les conditions dans lesquelles Paul a été amené à cette affirmation absolue de la souveraineté de Dieu. Il réfute les Juifs, qui prétendaient restreindre la liberté divine, en affirmant que Dieu ne pouvait, en aucun cas, les exclure de son alliance, ni les priver des effets de la promesse.
La parole de la patience ou de la constance, que Jésus-Christ prononce, c’est tout le message que le Seigneur adresse à l’Église en vue des persécutions à venir et par lequel il l’exhorte à prendre patience, à tenir bon, à persévérer dans la profession de la foi et dans l’attente de son retour prochain.
Garder cette parole, c’est vivre dans une vigilance constante et renoncer à soi-même, à porter la croix en suivant le Sauveur crucifié. Ainsi, les disciples de Jésus deviennent « participants de sa patience » (Apocalypse 1.9).
Il faut probablement entendre, par cette épreuve qui doit venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre, le jugement suprême, que l’auteur, avec toute l’Église primitive, croyait imminent et qui devait « commencer par la maison de Dieu » (1 Pierre 4.17 ; 1 Pierre 4.18).
Ce jugement devait être précédé d’une série de bouleversements physiques et de fléaux qui constitueraient des épreuves pour tous les habitants de la terre (Apocalypse 8 et Apocalypse 9).
On ne saurait voir dans cette épreuve qui doit venir sur le monde entier les persécutions exercées par les empereurs romains, car celles-ci ne furent pas générales et il serait très peu naturel de voir dans les habitants de la terre, auxquels cette épreuve est destinée les chrétiens seuls. Le Seigneur ne promet pas à l’Église de Philadelphie de lui épargner tout à fait cette épreuve, mais de la garder de manière à l’en faire sortir indemne. C’est le sens exact de la préposition grecque (comparer Jean 17.15 ; Apocalypse 7.14).
Les fléaux qui marqueront la période des douleurs du Messie et qui sont figurés par les trois cavaliers suivants, sont déjà énumérés dans Jérémie 14.12 ; Jérémie 21.7. Comparer Matthieu 24.7.
La couleur du cheval roux (grec de feu) figure le sang répandu. Le cavalier qui le monte représente la guerre universelle. Il a le pouvoir d’enlever la paix de la terre et non pas seulement « du pays » de Canaan, comme traduisent quelques interprètes.
Les fléaux retenus
Un ange, venu de l’orient, donne aux quatre anges des quatre vents l’ordre de ne pas frapper la terre avant qu’il ait marqué au front les serviteurs de Dieu (1-3).
Le nombre de ceux qui sont marqués
Jean entend ce nombre qui est de cent quarante-quatre mille ; douze mille de chacune des douze tribus d’Israël, qui sont énumérées (4-8).