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Pièces d’argent, probablement sicles, poids de la valeur de quatorze grammes et demi. Ces mille pièces d’argent représentent-elles la valeur des présents qu’Abimélek vient de faire à Abraham, ou bien est-ce un nouveau présent ajouté aux précédents ? Cette seconde opinion nous semble préférable, parce qu’on ne comprendrait pas qu’Abimélek évaluât de la sorte son offrande et parce que ce présent paraît avoir un but spécial.
La signification de ce passage difficile dépend du vrai sens du mot que nous avons rendu par dédommagement. Il signifie littéralement : couverture d’yeux. Plusieurs prennent ce terme au sens propre et pensent qu’il s’agit d’un voile que Sara doit acheter avec cette somme et qu’elle doit porter dorénavant, afin que tous sachent en la rencontrant qu’elle est une femme mariée. D’autres pensent que ce dédommagement, payé par Abimélek, en constatant que Sara était mariée, sera pour elle ce qu’est le voile pour toute femme mariée. Une troisième explication plus simple est celle-ci : Une couverture d’yeux peut signifier un dédommagement, en tant que le dédommagement couvre la faute aux yeux de ceux qui en ont été les témoins. Abimélek voudrait donc dire : En donnant cette somme, je paie l’amende pour ma faute devant tous les gens de ta maison.
La fin du verset : mais sur le tout… , a été entendue d’une multitude de manières. Le sens littéral est : Tu es reprise, convaincue de faute ; tu reçois le blâme. Cette traduction nous paraît aussi la meilleure pour le sens : Abimélek vient de dire : Je paie l’amende ; puis il ajoute : Mais c’est toi qui as les torts. Sara en effet aurait dû l’avertir au moment où il l’a fait conduire dans son harem.
Entre moi et toi, qu’est-ce que cela ? : Une bagatelle entre des gens riches comme nous.
Quatre cents sicles : environ 6 kg d’argent. Comparez Genèse 20.16.
Aima. Nous traduisons ainsi pour être exacts ; le contexte semble exiger aimait.
Je te servirai sept ans. Chez les peuples anciens, comme aujourd’hui encore au sein des tribus païennes, la jeune fille était considérée comme propriété du père et devait être achetée par celui qui voulait l’épouser. Comparez Exode 22.16 ; Exode 17.1 ; 1 Samuel 18.25.
Quelquefois on faisait un présent sans débattre le prix (Genèse 24.53). Jacob, ne possédant rien, offre son travail. Il paie sa femme bien cher, car, d’après Deutéronome 22.29, le prix moyen était de 50 sicles (environ 800 grammes d’argent).
Marchands madianites. Ces marchands sont appelés dans ce même verset et ailleurs Ismaélites. On a pensé que les chameliers appartenaient à l’une des tribus et les marchands à l’autre. Mais les marchands, ceux qui vendent Joseph, sont appelés indifféremment Madianites et Ismaélites (comparez Genèse 37.36 avec Genèse 29.1). Il faut donc admettre soit que le début du verset 28 et le verset 36 appartiennent à un autre document, soit que le mot Ismaélites désigne d’une manière générale tous les habitants du désert, parmi lesquels étaient les Madianites. Cette seconde explication est confirmée par Juges 8.24 où il est dit des Madianites qu’ils étaient Ismaélites.
Vingt pièces d’argent, probablement sicles. Ce fut plus tard, d’après la loi, le prix d’un esclave de cinq à vingt ans (Lévitique 17.5).
L’emmenèrent en Égypte. Les anciens papyrus et les monuments nous montrent que, dès la plus haute antiquité, on avait des foules d’esclaves en Égypte et que les plus appréciés étaient ceux du pays de Canaan et des contrées voisines. Le mot qui servait à désigner les esclaves au temps de Ramsès II était même un mot sémitique, abata, en hébreu ébed, serviteur. Le commerce, d’esclaves se fait encore aujourd’hui de la même manière dans ces contrées.
Robes de fête : littéralement vêtements de rechange. C’était la coutume en Orient d’offrir des vêtements en présent.
Pièces d’argent : probablement sicles ; comparez Genèse 20.16, note.
Cinq. Comparez Genèse 43.34.
Les premiers-nés des hommes sont consacrés et ceux des animaux, immolés, à l’exception toutefois de ceux de l’âne, parce que c’est un animal impur et qu’ainsi il ne peut être offert en sacrifice. Au sacrifice de l’ânon doit être substitué celui d’un animal pur, ou bien l’ânon doit être simplement tué.
Le premier-né de l’homme doit être racheté. C’est ce qui eut lieu plus tard par le fait que les Lévites furent substitués aux premiers-nés (Nombres 3.12) et que pour les premiers-nés qui se trouvèrent en sus du nombre des Lévites, un rachat de cinq sicles dut être payé (Nombres 3.46 et suivants). Pour le premier moment et avant que le service du sanctuaire fût organisé, l’exécution de cette ordonnance resta naturellement suspendue. Le principe était posé et mis en relation avec la circonstance actuelle qui y donnait lieu.
Serviteur ou servante : non israélite.
Trente sicles : environ un demi-kilogramme d’argent. C’était donc là le prix moyen d’un esclave étranger (Chez les Grecs, il était de cent cinquante drachmes, soit une fois et demi plus élevé). Pour le rachat d’un homme israélite (à l’occasion d’un vœu, par exemple), le prix était de cinquante sicles (Lévitique 27.3).
Aromates exquis : d’espèces supérieures.
La myrrhe découle d’un arbuste qui se trouve dans l’Afrique orientale et dans l’Arabie Heureuse. C’était un des parfums les plus appréciés dans l’antiquité. Les Égyptiens s’en servaient pour embaumer leurs momies et en usaient, aussi dans le culte. Elle parait avoir été employée chez les Juifs encore au temps de Jésus (Jean 19.39). La myrrhe vierge est celle qui découlait d’elle-même sans que l’on pratiquât des incisions à l’arbre ; comparez Exode 29.40
500 sicles : un poids d’environ 7 kilogrammes un quart.
La cinnamome était l’écorce d’une espèce de laurier, le laurus cinnamomum, qui se trouve dans les pays situés au sud-est de l’Asie. C’était un parfum très rare, mentionné seulement dans quelques passages.
Roseau odorant : voir Ézéchiel 27.19, note.
Voir Exode 26.19 ; Exode 26.21 ; Exode 26.25 ; Exode 26.32. Cent de ces talents d’argent furent employés aux socles des planches et des colonnes du sanctuaire ; les 1775 sicles restants, aux clous pour les colonnes du parvis et au revêtement de leur fûts.
Infidélité dans les choses saintes ; à elles, comme de juste, la première place. Il s’agit ici d’un tort fait involontairement à l’Éternel, en la personne des sacrificateurs, lors du paiement des dîmes, des prémices ou des redevances quelconques en rapport avec le culte.
Un bélier assez grand (deux ans, dit le Talmud) pour valoir des sicles, ne fût-ce que deux.
Evalué par toi. Deux sens possibles : dont la valeur soit à tes yeux en rapport avec la grandeur de l’infidélité commise, ou bien plutôt : qui te semble valoir au moins deux sicles. Le choix de la victime uniformément prescrite pour le sacrifice de réparation est bien celui qu’on peut attendre de la plus haute antiquité, où les béliers étaient une espèce de monnaie. Les tributs se payaient souvent en moutons (2 Rois 3.4 etc.), comme les amendes aujourd’hui encore chez les Arabes. Chez les anciens Romains, à défaut d’argent monnayé, on condamnait certains coupables à s’acquitter au moyen de moutons ou de veaux et l’on tenait à ce que ce fussent des mâles. Plus tard, les premières monnaies portèrent en effigie des moutons ou des veaux. Numa Pompilius statua que le meurtrier involontaire donnerait aux enfants de sa victime un bélier.
Le sicle sacré, voir Exode 30.13, note.
Vingt à soixante ans : à la force de l’âge, où l’on est capable de fournir la plus grande somme de travail.
Cinquante sicles. Le prix moyen d’un esclave non israélite était de trente sicles. L’Israélite voué à Dieu devait être estimé davantage.
Cas où ce champ fait partie du domaine patrimonial de l’Israélite qui a fait le vœu. Dans ce cas, comme aucune partie du bien de famille ne peut être aliénée, il y a consécration non du sol, mais du produit. Et comme l’on ne peut prévoir ce que vaudront les récoltes, l’estimation du prix se fera d’après la quantité de grain employée aux semailles. L’exemple choisit pour illustrer cette loi est celui d’un champ d’orge réclamant un homer de grain comme semaille. Si le don est fait en l’année du jubilé, le champ est estimé 50 sicles en raison des 50 années qui s’écouleront jusqu’au prochain jubilé, ce qui est bien peu sans doute, puisque chaque récolte vaudra davantage (20 homers environ, ou 40 litres). Si le jubilé est déjà passé, on comptera seulement, le nombre de récoltes qui restent encore jusqu’au jubilé suivant et on rabattra des 50 sicles autant de sicles qu’il y a d’années déjà écoulées.
La substitution des Lévites aux premiers-nés, posée en principe versets 12 et 13, est maintenant mise à exécution. Il est à remarquer que, malgré cette substitution, pour chaque premier-né dut être payée dans la suite une taxe de 5 sicles, constatant le droit de l’Éternel (Exode 13.13 et ailleurs).
Seize mille sept cent cinquante sicles. Environ 268 kilogrammes d’or, quantité qui ne représente encore que la part des officiers supérieurs ; car les autres soldats gardèrent leur butin (verset 53).
Il t’a gagné le double : en ce que, si tu avais eu un journalier, tu aurais dû lui payer ses journées tout en le nourrissant, tandis qu’avec un esclave tu n’as eu à ta charge que son entretien. On pourrait objecter qu’il y a eu une somme payée pour l’achat de l’esclave ; mais cette somme (30 sicles, Lévitique 27.4) était peu de chose, comparée au travail gratuit de six années.
Cent pièces d’argent (sicles) : environ 4,5 kg de métal (Genèse 20.16 ; Genèse 23.16, note), le double de l’amende imposée à celui qui avait séduit une jeune fille (verset 29).
Il ne pourra pas la répudier : elle restera sa femme légitime, et cela, sa vie durant, sans qu’il puisse la renvoyer en lui donnant la lettre de divorce. C’est assez de l’avoir diffamée une première fois (Deutéronome 24.1).
Sinéar. La plaine de Sinéar ou de Babylone était célèbre pour les vêtements magnifiques qu’elle livrait au commerce. Les productions de l’art et de l’industrie de l’Orient arrivaient en Palestine et jusque sur les rives de la Méditerranée par les caravanes (Genèse 37.25) qui se rendaient en Égypte ; on comprend donc qu’un vêtement aussi précieux ait pu se trouver dans le butin d’une ville cananéenne. D’après Josèphe, c’était une cotte d’armes tissée d’or, appartenant au roi de Jéricho.
Deux cents sicles d’argent. Voir Genèse 23.10-15, note. Pour le sicle d’or, voir Genèse 24.22, note.
Les princes : les chefs des cinq principales villes des Philistins.
Mille et cent sicles, c’est-à-dire mille et plus, comme Juges 17.2. Le sicle valant quinze grammes, 1100 sicles font 16 kilos et demi. Cela faisait donc une somme énorme pour cette époque et qui montre combien Samson était redouté.
Mille et cent sicles. On est étonné de voir revenir ce nombre ; comparez Juges 16.5. Peut-être y avait-il une coutume en vertu de laquelle on complétait le nombre mille par une centaine, pour ne pas risquer de rester en dessous.
Une malédiction : sur celui qui avait commis le vol et qui refusait de se déclarer ; comparez Lévitique 5.1. Le fils sentait peser lourdement sur sa conscience l’imprécation de sa mère.
Béni : pour le sentiment de crainte de Dieu que prouvait cet aveu.