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Ce mot est souvent employé par les auteurs bibliques avec une signification un peu spéciale, particulière à l’antiquité. Dans nos langues modernes, un nom désigne simplement un objet ou une personne. Cependant, lorsqu’il s’agit d’une personne, l’habitude de la désigner toujours par le même nom engendre facilement l’illusion que ce nom lui convient particulièrement et qu’il y a autre chose, entre la personne et le nom, qu’un rapport fortuit. Cette illusion n’était pas reconnue, chez les anciens, comme une illusion. Il est difficile de dire quel rapport ils établissaient entre la personne et le nom. Eux-mêmes n’auraient peut-être pas pu l’exprimer clairement. Mais on approche de leur conception en disant que le nom était une sorte d’attribut, une sorte de manifestation, une sorte d’émanation de la personne. — C’est ainsi que dans le livre de l’Exode (Exode 23.20) il est dit de l’Ange (voyez ce mot) envoyé au peuple d’Israël, que le nom de Yahvé était en lui. Nous dirions aujourd’hui que Dieu lui-même était en lui. Dans le livre du Deutéronome (De 12.11) il est dit qu’au pays de Canaan, Dieu se réservera un lieu où résidera son nom. Dans d’autres passages on voit qu’il s’agit là de la présence de l’Eternel lui-même (par exemple : Psaume 20.2 « que Yahvé t’exauce au jour de la détresse; que le nom du Dieu de Jacob te protège ! »). Avec cette conception particulière, on comprend que le nom de Dieu, déjà digne de tout le respect des croyants, quand il est une simple désignation, soit devenu chez les Israélites, l’objet d’une très grande vénération, puisque ce nom, c’était presque Dieu lui-même. Ainsi s’explique le fait qu’au nombre des péchés capitaux condamnés par le Décalogue figure celui qui consiste à « prendre le nom de Dieu en vain ». Aucun chrétien ne rejette ce commandement, le troisième ; mais bien peu se rendent compte de l’importance considérable qu’il avait aux yeux des Israélites pieux. — Cette vénération du nom de Dieu finit même, chez eux, par verser dans la superstition. On en vint à ne pas oser prononcer ce nom, à en interdire l’usage. Le nom que nos versions actuelles traduisent : l’Eternel, et que les vieilles Bibles traduisaient : Jéhovah (nous lisons aujourd’hui : Yahvé), fut, pour ainsi dire, rayé des Ecritures. Sur les quatre lettres qui formaient le Nom, des signes furent placés, indiquant au lecteur qu’il fallait lire autrement et prononcer : le Seigneur (voir : Dieu). — On trouve dans le Nouveau Testament aussi le mot nom employé dans le sens particulier que nous venons de signaler. Il est évident que « croire au nom » de Jésus (1 Jean 5.13), c’est croire en lui simplement. Demander à Dieu que son « nom soit sanctifié », c’est prier pour que la sainteté de Dieu lui-même soit reconnue et adorée de tous.
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