(2 Samuel 15-17)
Natif de Guilo, père de Éliam (2 Samuel 23.34), et grand-père de Bath-Shéba (cf. 11.3), courtisan fort habile dont les avis étaient reçus comme des conseils de Dieu (16.23), fut des premiers à embrasser le parti de Absalom révolté contre son père, et l’on suppose que ce fut pour venger l’affront fait par ce prince à la personne de sa petite-fille. Du moins on ne voit pas quel intérêt aurait pu porter ce vieillard à trahir son premier-maître ; et toute sa conduite, ses paroles, ses conseils, ses actions respirent la haine personnelle la plus violente contre David. Il veut une rupture complète et conseille à son nouveau roi d’abuser en public des femmes de son père, afin que tout le peuple, en voyant ce crime, comprenne que Absalom ne reculera pas devant tous les autres ; puis il demande qu’on lui donne 12000 hommes, avec lesquels il partira la nuit même et poursuivra le roi sans lui donner de repos ; il se jettera sur lui et ne frappera que lui. Ce féroce conseil était bon et digne d’un homme d’État consommé, mais Dieu le dissipa. Hushaï, ami secret de David, conseilla des lenteurs qui furent approuvées et qui perdirent Absalom. Akhithophel, prévoyant que David serait vainqueur, et sachant bien qu’il ne pouvait en espérer aucun pardon, fit seller son âne, revint à Guilo, mit en ordre ses affaires et s’étrangla (1021 avant Jésus-Christ).