(Ruth 4.17 ; 1 Chroniques 2.12 ; Matthieu 1.5 ; Luc 3.32 ; Actes 13.22 ; 1 Samuel 17.12-17)
Bethléémite, fils d’Obed et petit-fils de Booz et de Ruth ; il fut père de huit fils et de deux filles (voir 1 Chroniques 2.15) ; le plus jeune était David. Après le rejet de Saül, Samuel apprit de Dieu qu’un des fils d’Isaï était désigné pour le remplacer sur le trône ; aussitôt il convie à Bethléem toute cette famille pour sacrifier à l’Éternel ; les sept fils aînés d’Isaï passent successivement devant le prophète, tous jeunes, grands, forts et beaux ; mais Dieu dit à Samuel : « L’homme a égard à ce qui est devant les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur ». Isaï dut faire chercher encore le plus jeune qui était aux champs, gardant les brebis, et il le vit proclamer avec joie et surprise roi d’Israël par le prophète, qui l’oignit d’huile au milieu de ses frères. Peu de temps après, Saül ayant demandé un joueur d’instruments, et ayant appelé à sa cour David qui était habile musicien, Isaï le lui envoya en le chargeant de présents pour ce roi dont il devait bientôt hériter (1 Samuel 16.19). Isaï cependant continua de voir son fils, et le retint même fréquemment auprès de lui, lorsque le service de Saül n’exigeait pas sa présence (cf. 1 Samuel 17.17) ; il l’envoya une fois visiter ses frères qui avaient suivi Saül dans son expédition contre les Philistins. Plus tard, pendant les rivalités de Saül et de David, ce dernier obtint du roi de Moab un asile pour son père (22.3) ; c’est la dernière trace de l’histoire d’Isaï.
Le nom de fils d’Isaï servit quelquefois comme terme de mépris pour désigner David, ainsi que Jésus était dédaigneusement appelé le fils de Joseph, le fils du charpentier (1 Samuel 20.27 ; 22.7 ; 25.10 ; 2 Samuel 20.1 ; 1 Rois 12.16 ; 2 Chroniques 10.16) ; mais lorsque David fut devenu un roi de gloire, le nom de son père ne fut plus qu’un jalon généalogique, destiné à rappeler aussi la race de laquelle devait naître le Sauveur (Ésaïe 11.1-10 ; Romains 15.12).