(Matthieu 26.7 ; Marc 14.3 ; Luc 7.37)
Espèce de carbonate ou de sulfate de chaux, pierre gypseuse assez semblable au marbre, mais moins dure et plus difficile à polir ; ordinairement blanche comme la neige, quoiqu’on en trouve aussi qui tire sur le gris, le rouge ou le brun. C’est en Égypte, en Syrie, en Grèce qu’elle est en plus grande abondance. Quelques savants croient que l’albâtre est aussi désigné sous le nom d’onyx. L’albâtre blanc était autrefois très estimé : on le travaille facilement pour en faire des ornements de sculpture, des meubles, des pieds de lits, des chaises, des vases, des écuelles, des boîtes de senteur, etc. Comme on préférait les flacons d’albâtre pour garder les parfums, parce qu’on pensait qu’ils s’y conservaient mieux que dans d’autres (Pline 13, 2.Hérod. 3, 20.), le mot albâtre désignait par extension un vase ou flacon d’albâtre : ces derniers avaient pour l’ordinaire un long col, et l’ouverture en était cachetée, de sorte que pour en faire sortir les parfums il fallait briser le cachet : c’est ce qui est indiqué en Marc 14.3, où nous voyons la femme pécheresse répandre sur la tête du Sauveur le nard du vase précieux : elle ne rompit pas le vase lui-même, ce qui n’eût pas été facile en tous cas aux faibles mains d’une femme, mais elle en rompit le cachet, ou, comme on peut aussi traduire, elle l’entama sur sa tète, elle commença à le verser sur la tête de Jésus (Matthieu et Marc), et répandit le reste sur ses pieds (Jean 12.3). Dans le passage de 2 Rois 21.13, les Septante (probablement pour la raison indiquée plus haut) traduisent par albâtre le mot hébreu qui signifie proprement une écuelle.