1°. Fils aîné de Josias ; son nom, qui se trouve dans la généalogie de 1 Chroniques 3.15, n’est mentionné nulle part ailleurs, ni pendant, ni après le règne de Josias, ce qui fait supposer avec raison qu’il est mort jeune et avant son père.
2°. Fils de Karéakh (2 Rois 25.23 ; Jérémie 40.8 ; 588 av. J.-C.). Il fut l’un des premiers qui reconnurent l’autorité du sage et pieux Guédalia, et celui qui travailla le plus à la lui conserver ; il l’avertit des complots formés contre sa vie par Ismaël, et lui offrit d’en prévenir l’exécution par la mort de son ennemi ; ses services n’ayant pas été acceptés, et Guédalia étant mort victime de sa confiance, Jokhanan, qui n’avait pu le sauver, le vengea, délivra les prisonniers qu’avait faits Ismaël, continua sa marche vers Bethléem, et là, incertain dans une route sans issue, craignant que Nebucadnetsar ne vengeât sur toute la Judée la mort du gouverneur qu’il y avait placé, il résolut avec ses partisans de se rendre en Égypte. Jérémie, consulté, n’ayant pas répondu d’une manière conforme à leurs projets et à leurs désirs, ils s’emportèrent contre lui, l’accusèrent d’être à la solde de Baruc pour travailler à leur perte ou à leur servitude, et refusèrent de l’écouter. Jokhanan, et surtout Azaria, étaient à la tête des mécontents ; ils résolurent de donner suite à leur idée, et ne voulant pas laisser Jérémie en arrière comme un remords, ils l’entraînèrent de force avec eux ; mais le prophète qui n’avait pu les détourner de l’Égypte, ne put non plus, lorsqu’ils furent arrivés à Tapîmes, les détourner de l’idolâtrie, et sa seule mission fut dès lors de leur prédire les châtiments qui devaient leur arriver. On ne peut s’expliquer que par la peur et l’incrédulité la chute de ce Jokhanan qui avait si bien commencé et qui finit si mal ; ses intentions étaient bonnes, mais il n’a pas su ce qui était bien ; il est tombé parce qu’il a refusé de voir la lumière.