1°. Jeune lévite, fils de Guershom et petit-fils de Moïse (Juges 17.7 ; 18.30). Résolu de chercher fortune hors de Bethléem, sa première demeure, il arriva dans les montagnes d’Éphraïm, où il consentit, moyennant une honnête rétribution, à servir de prêtre aux faux dieux de Michée ; mais bientôt les Danites s’étant emparés de ces petites idoles, et Jonathan ayant voulu s’opposer à ce vol, ils le séduisirent lui-même par l’appât d’une plus forte récompense, et l’emmenèrent à Laïs, où il consentit à servir les mêmes idoles chez ces nouveaux propriétaires. Ses enfants lui succédèrent comme sacrificateurs au milieu de cette petite colonie danite, et l’idolâtrie subsista jusqu’au jour où ils quittèrent le pays, et tout le temps que l’arche demeura à Silo, c’est-à-dire jusqu’au temps où l’arche ayant été prise, les Philistins obtinrent une suite de succès sur les Hébreux. Il a vécu entre Josué et Othniel.
2°. Fils de Saül et d’Akhinoam, intime ami de David (1 Samuel 14.49 ; 13.2 ; 1 Chroniques 8.33 ; 9.39 ; 1095 av. J.-C.). Il se distingua dans la guerre et dans la paix, débuta dans la vie militaire par un brillant fait d’armes qu’il accomplit à la tête de mille hommes, en chassant les Philistins du coteau de Kiriath-Jéharini, puis, seul avec son écuyer, il réussit à s’emparer d’un avant-poste ennemi. C’est après cette expédition qu’il faillit devenir victime d’un vœu imprudent que son père avait fait ; accablé de fatigue et de besoin, il avait goûté de quelques rayons de miel sauvage, et Saül avait juré la mort de quiconque prendrait quelque nourriture avant la nuit ; Jonathan, prêt à mourir, ne dut sa conservation qu’aux regrets unanimes du peuple. Ce héros aima un autre héros ; il aima le vainqueur de Goliath, il l’aima comme son âme, et, fidèle à son père comme à son ami, il évita de se prononcer dans les longues querelles qui divisèrent le roi tombé et le roi futur ; il chercha à les réunir, à les réconcilier ; il y réussit une fois ; mais le plus souvent sa sollicitude dut se borner à avertir son ami des pièges que son père lui dressait. Déjà David a cessé de venir à la cour, Saül s’en irrite, Jonathan veut l’excuser, et ce père, aveuglé par sa rage, cherche à le frapper de sa hallebarde, mais le manque. À cette haine, Jonathan comprit ce dont il ne s’était peut-être pas encore douté, que David était le successeur désigné de Saül, celui qui arracherait à la famille du premier roi le trône et la couronne d’Israël. Privé de son avenir, parce que Dieu l’avait ainsi résolu, Jonathan ne voulut pas perdre encore un ami ; il se rendit auprès de David, dans les déserts de Ziph, et lui demanda d’être le second dans son royaume, et de garder sa place auprès de lui : « Tu régneras sur Israël, et je serai le second après toi, et Saül, mon père, le sait bien ». Les deux amis ne se revirent plus, et Jonathan mourut sur la montagne de Guilboa, en combattant avec son père contre les Philistins (1 Samuel 31.2 ; 2 Samuel 1.4 ; 1 Chroniques 10.2). Son nom se retrouve (2 Samuel 1.17 ; 4.4 ; 9.7 ; 21.14). C’est une des figures les plus pures de l’Ancien Testament ; il reste sans tache, guerrier intrépide, tendre ami, fils respectueux ; il est appelé à tous les sacrifices, et consent à tous sans murmure, donnant sa vie à son père et la couronne à son ami, ne pensant qu’à ses devoirs et jamais à ses droits, ne pensant qu’au bonheur des autres et jamais à lui-même.
3°. Fils du grand prêtre Abiathar (2 Samuel 15.27 ; 17.17), fut le premier qui vint avertir les complices d’Adonija que leurs projets étaient découverts. On ne sait pas s’il était du nombre des conjurés, ou si, par l’avis qu’il donna, il voulut sauver seulement la vie de son père, en l’engageant à fuir pendant qu’il en était temps encore. Lors de la révolte d’Absalom, il était resté fidèle à David et avait même rempli pour lui une mission difficile, mais une première fidélité n’en garantit pas une seconde, et l’exemple seul de son père Abiathar suffit à le prouver.
4°. Oncle de David, scribe et conseiller de ce prince (1 Chroniques 27.32), renommé pour sa sagesse.
5°. Neveu de David, et fils de Shimha (1 Samuel 16.9 ; 1 Chroniques 20.7 ; 2 Samuel 21.21). Il tua un géant philistin de Gath, de la race de Rapha, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied, et qui était venu défier Israël.
6°. Peut-être le même que Jonathan fils de Karéakh (Jérémie 37.15 ; 38.26 ; 40.8), un des secrétaires de Sédécias ; il laissa changer sa maison en prison pour y retenir dans les fers Jérémie qu’il haïssait. Le prophète maltraité supplia le roi de lui donner un autre logement, soit que la prison fût malsaine, soit que Jérémie eût à se plaindre du geôlier ; en tout cas il dit que s’il devait y rester ce serait pour y mourir.