1°. Seizième roi de Juda, fils et successeur de Amon, régna trente et un ans (642-611, 2 Rois 22-23 ; 2 Chroniques 34-35). Il ne suivit point la mauvaise voie de ses ancêtres, il fit au contraire tous ses efforts pour combattre l’idolâtrie et réveiller la foi dans son royaume ; il fit une guerre acharnée aux autels, aux hauts lieux, aux bocages, aux idoles de tout genre, détruisant, démolissant, profanant partout où il les rencontrait les moindres vestiges de ce culte impie et adultère, ne se contentant pas de demi-mesures, mais résolu d’exterminer impitoyablement jusqu’à la racine tous ces débris d’importations étrangères et païennes. Mais s’il fut implacable envers les idées, il fut charitable envers les hommes, et pourvut à la subsistance de tous ces prêtres auxquels il enlevait, avec leurs autels, le produit des autels (2 Rois 23.9). Il ne fit mettre à mort que les sacrificateurs de Béthel, et peut-être ceux de Samarie, mais on peut conclure de toute sa conduite que cette exception particulière fut justifiée aussi par des circonstances particulières, peut-être par une tentative de soulèvement de leur part. Josias ne borna pas son œuvre réformatrice à son royaume seulement, il entreprit aussi la réformation d’Israël et traversa les dix tribus en saint et vaillant triomphateur. Cependant on voit par les plaintes d’un prophète contemporain (Jérémie 3.6), qu’il ne réussit pas aussi bien que son cœur l’aurait désiré. Mais une circonstance providentielle vint encore à son aide ; la dix-huitième année de son règne, les hommes occupés aux réparations du temple retrouvèrent un exemplaire du Pentateuque, peut-être l’original écrit de la main même de Moïse, qui avait été pendant longtemps égaré ou négligé, et dont la lecture fit une grande impression. Les travaux de Josias qui, apparaissent, dit un auteur allemand, comme un regard du soleil avant la nuit tombante à travers les nuages d’un soir orageux, ces travaux, et le nom même du réformateur, avaient été déjà annoncés trois siècles auparavant à Jéroboam (1 Rois 13.2), et l’oracle accompli était venu répondre à la longue attente du petit nombre de fidèles qui n’avaient jamais cessé d’espérer.
Si le règne de Josias fut honorable, il ne fut cependant qu’une trêve dans les malheurs comme dans les iniquités du peuple ; la prophétesse Hulda, consultée, lui rendit un oracle bien consolant pour lui-même, bien terrible pour son royaume ; des malheurs allaient fondre sur Juda, et Josias ne devait avoir d’autre consolation que celle de mourir avant qu’ils arrivassent. Aussi, quoique les jugements de Dieu sur son peuple fussent bien près de s’exécuter, son règne fut en général heureux et paisible. Il trouva la mort dans une bataille qu’il livra au roi d’Égypte Pharaon Néco, qui voulait malgré Josias traverser la Syrie pour porter la guerre en Chaldée (cette bataille est mentionnée par Hérodote 2.159). On peut s’étonner du rôle que Josias joua dans cette occasion, et lui-même paraît presque ne pas avoir agi avec pleine bonne conscience, car il se déguisa pour se mettre à la tête de ses troupes ; cependant on se l’explique par la supposition que ce roi prudent et pieux était vassal de Nabopolassar, et qu’il dut agir comme sujet fidèle de la Chaldée, et non comme roi de Juda. Ce vasselage, qui comprenait probablement aussi le royaume d’Israël, pouvait dater du temps de Manassé. Le nom de Josias se retrouve encore en Sophonie 1.1.
2°. Contemporain d’Esdras (Zac. 6.10) ; voir Heldaï.