(Exode 2.18 ; 1534 av. J.-C.)
Prince et sacrificateur de Madian, devait ces titres peut-être à ses richesses ou à sa grande sagesse ; il donna une de ses filles en mariage à Moïse, qui les avait protégées contre les attaques de bergers avides et paresseux, et retint son gendre auprès de lui, lui confiant la garde de ses troupeaux. Ils durent cependant bientôt se séparer, et Jéthro ne revit Moïse que lorsque celui-ci était à la tête de toute la multitude d’Israël, dans le désert au pied du Sinaï. Jéthro, par ses conseils, compléta ce qui pouvait manquer encore à la paix et au bonheur matériel du peuple et de Moïse, en suggérant à ce dernier l’idée de se faire soulager dans ses fonctions de juge, par des juges inférieurs établis sur cinquante, sur cent, sur mille Israélites, et qui ne feraient remonter jusqu’à lui que les causes difficiles. Lorsque Jéthro retourna dans son pays, il laissa auprès de Moïse Hobab, son fils, qui l’avait accompagné, et qui devait servir de guide aux Israélites dans les solitudes qu’ils traversaient (Exode 3.1 ; 18.1).
Jéthro descendait d’Abraham par Ketura ; quoique placé en dehors du peuple béni, il avait conservé quelque connaissance du vrai Dieu, sa foi avait pu être éclairée et fortifiée par ce qu’il avait vu et entendu précédemment ; elle le fut davantage encore par les récits de Moïse, et par l’ouïe de toutes les délivrances merveilleuses que Dieu avait accordées à son peuple, et il n’hésita pas à se joindre à Moïse et aux anciens pour offrir un sacrifice en l’honneur de l’Éternel, grand par-dessus tous les dieux.