(Genèse 14.1 ; 1912 av. J.-C.)
Roi de Élam. Plus fort que tous les autres petits chefs des contrées avoisinantes, il avait su, pendant douze années, se rendre et se conserver tributaires les rois de Sodome, de Gomorrhe et des autres villes de la plaine qui, enfin, lasses du joug, se soulevèrent et refusèrent de payer le tribut. Au bout d’une année, pendant laquelle Kedor, sans doute, avait pris ses mesures, il s’avança contre les rebelles, accompagné de trois rois, ses voisins. Les princes des cinq villes s’armèrent et vinrent au-devant de lui ; mais déjà Kedor-Laomer était triomphant ; il venait de conquérir toute la vallée orientale du Jourdain ; il avait pénétré jusque dans l’Idumée, et la défaite des cinq rois n’était plus pour lui qu’un succès facile ; il les rencontra dans la vallée de Siddim, pleine de l’asphalte qui donna plus tard son nom à la mer qui engloutit les cinq villes. Ce terrain de bitume et les crevasses qui le traversaient, gênèrent les mouvements des rois de la plaine ; ils furent battus ; ceux de Sodome et de Gomorrhe furent tués ; tous s’enfuirent ou furent faits prisonniers ; leurs vivres et leurs richesses tombèrent au pouvoir de l’ennemi. Mais, parmi les captifs, il s’en trouvait un qui craignait Jéhovah : c’était Lot ; sa présence devait être la délivrance de tous. Abraham, informé du malheur de son neveu, part avec 318 de ses serviteurs, partage ses troupes en bandes, fond de nuit sur le camp ennemi, met en fuite Kedor et ses alliés, et leur reprend, avec leurs prisonniers, toutes les richesses qu’ils avaient injustement enlevées. Kedor s’enfuit jusqu’à Hoba, près de Damas.