Fils d’Enosh, naquit l’an du monde 325 ; à l’âge de 70 ans il eut Mahalaleël, ce qui ne veut pas dire que ce fut là son fils aîné, car l’Écriture ne nomme que les patriarches desquels descendit Noé. Kénan eut encore beaucoup d’autres enfants (Genèse 5.13), puis il mourut, à l’âge de 910 ans (Genèse 5.9-14). Il est nommé dans la généalogie de Marie (Luc 3.37). Dans la même généalogie, au verset 36, on retrouve un autre Caïnan, évidemment distinct du premier ; fils d’Arphaxad, est-il dit, et père de Sala, le père d’Héber ; mais dans toute la généalogie de l’Ancien Testament, Arphaxad est nommé, sans intermédiaire, père de Sélah (ou Sala) (Genèse 10.24 ; 11.12 ; 1 Chroniques 1.24), sans que ce Caïnan soit même indiqué dans aucune des anciennes versions, grecque, samaritaine, chaldaïque, syriaque, ni dans Philon, ni dans Josèphe. ni dans Jérôme. On pourrait expliquer ce fait en supposant, ce qui est possible aussi, que les anciennes généalogies ont omis le nom de ce Caïnan comme elles omettaient fréquemment des générations peu importantes ; mais alors on devrait se demander pourquoi Luc l’a donné, et surtout comment il se l’est procuré. L’explication la plus simple et la plus vraisemblable, c’est qu’Helléniste lui-même, et écrivant son Évangile pour des Grecs, saint Luc aura suivi la version grecque des Septante, qui ajoute le nom de Caïnan dans la généalogie de Sem (Genèse 10.22 ; 11.13). On ne sait, du reste, pas comment ce nom a pu se glisser ou s’introduire dans cette dernière traduction.