Notre système de lits n’est pas connu en Orient, ni en général dans les pays méridionaux ; les pauvres couchent sur des nattes, ou revêtus de manteaux (Exode 22.27 ; Deutéronome 24.13) ; une pierre leur sert de chevet (cf. Genèse 9.21-23 ; 28.11), les plus riches ont des espèces de longs coussins ou de matelas, garnis intérieurement de laine ou de coton, que l’on ne met pas dans des bois de lit, mais sur des appuis placés à une certaine hauteur, fixés à la paroi, et qui servent de chaises ou de divans pendant le jour. On ignore si les lits des Hébreux, qui portaient différents noms : miltah (Genèse 47.31 ; 1 Samuel 19.13 ; 2 Samuel 4.7 ; 2 Rois 1.4), mishcab (Exode 21.18 ; 2 Samuel 13.5 ; Cantique 3.1), hérès (Job 7.13 ; Cantique 1.15), étaient en général des lits fixés comme ceux des Orientaux de nos jours, ou bien des lits mobiles ; ce dernier cas paraîtrait plus probable par 1 Samuel 19.15, et l’on s’en servait le jour comme de sophas (1 Samuel 28.23 ; Ézéchiel 23.41 ; Amos 6.4 ; cf. 2 Rois 4.10). Un cadre de lit (en fer) est mentionné (Deutéronome 3.11). Les riches les ornaient de magnifiques tapis (Proverbes 7.16 ; Ézéchiel 23.41), et ceux qui se couchaient s’enveloppaient eux-mêmes de tapis, et plaçaient sous leur tête pour oreiller une peau travaillée (1 Samuel 19.13). On croit trouver l’idée d’un hamac dans l’hébreu melounah (Ésaïe 24.20). Les lits dont il est parlé dans le Nouveau Testament étaient mobiles (Matthieu 9.6 ; Marc 2.4 ; 6.55 ; Luc 5.18 ; Actes 5.15).