Malgré la salubrité du climat de la Palestine et des contrées environnantes, et quoique la régularité de la vie et la sobriété soient presque un préservatif immanquable de tous les maux, il y a quelques maladies qui se développent là comme ailleurs, qui rappellent aux habitants les conséquences du péché, et les avertissent que l’homme n’est que poussière, que le temps passe, que la fleur se fane et tombe. Ce ne sont en général que des maladies de courte durée. La langueur, la fièvre (chaude), les ulcères, la gale, la gonorrhée, les hémorroïdes, la lèpre, sont nommées en plusieurs passages des livres de Moïse (Lévitique 15.3 ; 26.16 ; Deutéronome 28.22-27 ; etc.). Les dysenteries en été, la fièvre au printemps et en automne, paraissent avoir régné chez les Juifs, comme elles sont encore de nos jours en Orient les maladies de la saison (Actes 28.8 ; Matthieu 8.14 ; Luc 4.39 ; Jean 4.82 ; etc.). L’Écriture parle encore de coups de soleil (2 Rois 4.19), d’hypocondrie et de mélancolie noire (1 Samuel 18.10), mais les maladies les plus communes étaient la lèpre, la cécité, la paralysie, les pestes, et dans le Nouveau Testament, les maladies d’esprit ou possessions. La maladie dont le pays fut frappé sous Joram (2 Chroniques 21.15), était probablement une longue et violente dysenterie qui faisait de cruels ravages dans le corps, entraînait avec elle du sang et déchirait les entrailles. L’hydropisie était bien connue (Luc 14.2). La gangrène, nommée en 2 Timothée 2.17, est une espèce de combustion froide qui commence quelquefois à la suite de coups ou de blessures, et qui ronge peu à peu autour d’elle la chair et le système nerveux jusqu’à la mort complète de l’organe attaqué ; seul le couteau peut arrêter les progrès de ce mal auquel sont comparés les faux docteurs, les fausses doctrines et les disputes vaines. Voir encore les articles spéciaux, Médecine, Nebucadnetsar, Vers, etc.
Les Juifs regardaient en général les maladies comme des châtiments divins (Job 7.20 ; Jean 5.14 ; 9.1 ; etc.), et l’Écriture nous les fait aussi considérer comme les suites du péché (Genèse 3.16). Jésus en parle comme en étant le maître absolu, les envoyant ou les rappelant comme on ferait d’un serviteur (Matthieu 8.8), et c’est à la possession des démons qu’est attribuée dans l’Évangile la cause de la plupart des maladies (Luc 13.11-16 ; Matthieu 17.15-18 ; 1 Corinthiens 5.5 ; 11.30 ; 2 Corinthiens 12.7 ; cf. Deutéronome 28.22-27 ; 7.15).