Serviteur du souverain sacrificateur Caïphe ; son nom se trouve en Jean 18.10. Comme il allait mettre la main sur Jésus pour le saisir, Pierre lui coupa l’oreille d’un coup d’épée, soit que l’oreille fût entièrement détachée de la tête, soit qu’elle ne fût pas entièrement coupée ; il est assez probable que saint Pierre avait envie de lui couper la tête, dit Calmet. Mais Jésus qui donnait sa vie ne pouvait pas faire payer au serviteur les fautes de son maître ; juste et miséricordieux, il guérit la plaie qu’avait faite son disciple peu intelligent ; il toucha l’oreille blessée, et son dernier miracle avant d’être livré, fut pour un de ses ennemis (cf. Matthieu 26.51 ; Marc 14.47 ; Luc 22.50). Jean qui était en relation avec la cour du pontife, nous a seul conservé le nom de ce serviteur. La tradition porte que Malchus se convertit plus tard (Corn. ad. Lapid.). Ce nom, dérivé de méleck, roi, se retrouve ailleurs dans l’histoire, et Josèphe (Antiquités judaïques 13, 5.14-14., etc.), parle d’un Malchus, roi des Arabes, qui avait de très grandes obligations à Hérode, fils d’Antipater.