L’aîné des fils de David, qui l’eut d’Akhinoham sa seconde femme (2 Samuel 3.2 ; 1 Chroniques 3.1). Ce malheureux, épris d’une fureur coupable pour sa sœur de père, Tamar, que les lois de Moïse ne lui permettaient pas d’épouser (Lévitique 18 ; 20.17 ; Deutéronome 27.22), la déshonora, et se porta envers elle aux plus criminels excès, puis il la chassa honteusement comme une ennemie. Absalom, frère de Tamar, attendit pendant deux ans entiers l’occasion de venger l’outrage fait à sa sœur, et enfin finit par donner l’ordre à ses serviteurs de l’assassiner. Amnon périt misérablement au milieu d’un festin (2 Samuel 13). Le crime fut puni : ce qu’Amnon avait semé, il le moissonna ; Absalom trouva plus tard aussi la peine de sa vengeance ; mais ces deux crimes furent un châtiment envoyé de l’Éternel sur David ! pour son adultère et pour le meurtre d’Urie. Amnon avait été une verge de Dieu : triste ministère que celui d’un fils dont Dieu se sert contre l’auteur de ses jours ! Considérée en elle-même, l’histoire d’Amnon est un terrible exemple des excès auxquels peut porter une passion que l’on ne cherche pas à combattre, mais que l’on héberge comme un hôte, que l’on nourrit et que l’on entretient. La chute d’Amnon, précipitée et peut-être amenée par des conseils étrangers, doit nous apprendre en même temps à choisir nos amis parmi les fidèles, et à nous accompagner de ceux qui révèrent le nom de l’Éternel (Psaumes 119.63).