Produit stérile de l’âne et du cheval ; participe toujours plus des qualités de son père que de celles de sa mère ; l’espèce inférieure, produit de l’âne et de la jument, est cependant la plus répandue. On peut croire, à cause de la défense indiquée en Lévitique 19.19, que les Hébreux ne firent point naître de mulets, mais il ne leur était pas défendu d’en acheter et de s’en servir ; nous voyons en effet, surtout depuis les jours de David, que les mules et les mulets étaient assez communs parmi eux ; ils servaient même de monture aux rois (1 Rois 1.33-38, 44), aux princes (2 Samuel 18.9 ; 13.29), etc., et dans les écuries royales ils étaient, aussi bien que les chevaux, confiés aux soins d’un inspecteur en chef (1 Rois 18.5). Les mulets étaient employés comme montures en temps de guerre (2 Samuel 18.9 ; cf. Zac. 14.15), et en Perse, les courriers du gouvernement s’en servaient comme de chevaux et de dromadaires (Esther 8.10-14). Le transport de fardeaux se faisait aussi à dos de mulet (2 Rois 5.17 ; cf. Ésaïe 66.20 ; 1 Chroniques 12.40 ; Esdras 2.66), et la force, comme la marche sûre et ferme de cet animal, le faisait généralement préférer au cheval et à l’âne, dont il réunissait en lui-même les différentes qualités.
On voit (1 Rois 10.25), que parmi les tributs que les peuples voisins payaient annuellement à Salomon, se trouvent des mulets ; la contrée de Togarma (Arménie), était surtout renommée pour ses beaux produits en ce genre (Ézéchiel 27.14), qui sont encore admirés de nos jours ; un mulet de Syrie se paie de 750 à 850 ou 900 francs (Burckhardt). Le nom hébreu est péred ou pirdah ; quelques anciens interprètes ont cru que les jemim de Genèse 36.24, signifiaient aussi des mulets, et ils attribuent à Ana l’honneur d’avoir découvert le mélange du cheval et de l’âne, mais voir Ana.