Instrument dont on se sert pour arrêter les vaisseaux en rade ou au port. Ce furent d’abord de grandes pierres attachées avec des câbles : telles étaient les ancres des Argonautes. On se servit ensuite de pièces de bois chargées de plomb, ou de paniers pleins de pierres, espèce d’ancre encore en usage chez les Japonais. Les ancres faites de deux barbes ou dents, furent inventées par Eupalamius, ou par le Scythe Anacharsis, peu de temps après le retour des Juifs de la captivité. Dans les grands vaisseaux on tenait trois ou quatre ancres, mais il y en avait toujours une dont on ne se servait qu’à la dernière extrémité : on l’appelait ancre sacrée, et maintenant encore on l’appelé maîtresse-ancre. Autrefois on jetait les ancres de la poupe (Actes 27.29) ; de nos jours on les jette de la proue. Les ancres modernes sont de fer ; elles ont la forme de crocs, en sorte que, de quelque manière qu’elles tombent, elles entrent dans le sable. L’espérance du salut est comparée par l’apôtre (Hébreux 6.19), à une ancre sûre et inébranlable, qui, allant se fixer au-delà du voile dans le ciel, vers Jésus et les choses invisibles, nous affermit au milieu des orages et de la tempête des passions, et nous empêche de flotter à tout vent de doctrines (cf. Jacques 1 ; Jude 1.13 ; 1 Timothée 1.19 ; Éphésiens 4.14).