(1 Samuel 2.36)
Signifie littéralement une barre de fer, puis une monnaie grecque de la valeur de 45 centimes environ, parce que, dans leurs temps primitifs, les Grecs s’étaient servis de fer en guise de monnaie, comme les Latins aussi disaient : ces libratum, de l’airain pesé (on en a récemment découvert un monceau ; ce sont des pièces presque cubes d’airain, et qui ne portent point de coin ni aucune marque, voir Bulletin archéol. de Rome). Six oboles formaient une drachme, littéralement une poignée (de fer), et 4000 drachmes, on à peu près 3600 fr., un talent, c’est-à-dire un bassin de balance (plein de fer). Hug fait remarquer que la mention de la monnaie grecque, dans la Bible, est une preuve de la véracité et de l’exactitude de ses auteurs, parce que, en effet, du temps de Jésus Christ, trois systèmes monétaires différents avaient cours en Palestine : la monnaie juive, la grecque et la romaine, systèmes correspondant ainsi aux trois langues parlées, et employées dans l’inscription de la croix. La monnaie grecque avait été introduite par les rois de Syrie, successeurs d’Alexandre le Grand, dont le premier, Antigonus, père de Démétrius Poliorcète, avait été l’un de ses généraux.
Il n’est pas parlé de l’obole dans le Nouveau Testament (voir Monnaie), et nous ne trouvons ce nom que dans l’Ancien, employé comme mesure de poids (Exode 30.13 ; Lévitique 27.25 ; Nombres 3.47), voir à l’article Gousses, ce que nous avons dit de l’origine de cette unité de poids. Le mot guéra, que l’on a traduit par obole dans ces passages, pourrait être conservé dans nos versions, voir Mesures.