(Ésaïe 41.19 ; 60.13)
C’est par ce mot que nos versions traduisent l’hébreu theashur ; on peut voir à l’article Buis, le sens que nous avons cru devoir lui donner avec Winer, Usevemiek, etc. Le passage d’Ézéchiel (27.6), dans lequel nos versions, trompées par les mots bath-ashurim, font intervenir la troupe des Assyriens, doit, en conséquence de ce que nous avons dit à l’article Buis, se traduire : « Ils ont fait tes rames de chênes de Basan ; ils ont fait tes bancs (ou tes vergues, ta mâture) d’ivoire incrusté dans le pin des îles de Kittim. L’ashurim rappelle le theashur, avec une nuance qui se trouve, non seulement dans le mot lui-même, mais surtout dans la circonstance relevée par Hœvernick, que l’ashurim était un arbre étranger à la Palestine, indigène et abondant dans l’île de Chypre. La traduction de ce mot par pin de Chypre, est appuyée par ce que dit Théophraste dans son histoire des Plantes (5.8), que les Syriens et les Phéniciens se servaient de cèdre pour l’équipement de leurs vaisseaux, parce qu’ils n’avaient pas de pins, tandis que les habitants de Chypre se servaient des pins qui croissent dans leur île plus nombreux et meilleurs qu’en terre ferme. Il n’est, du reste, pas question d’orme dans la Bible.