1°. L’épouse d’Elkana, rivale de Péninna, stérile d’abord, puis mère de Samuel et de plusieurs autres enfants (1 Samuel 1). Son histoire simple et touchante nous apprend ce que pouvait être la foi des Hébreux, et comment ils étaient récompensés pour avoir cru en celui qu’ils ne voyaient pas.
2°. Fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle fut mariée de bonne heure, et resta veuve après sept ans de mariage. Dès ce moment, elle se dévoua tout entière au service de Dieu : tous les matins et tous les soirs elle assistait aux sacrifices qui s’offraient dans le temple. Elle avait quatre-vingt-quatre ans lorsque Marie vint y apporter son enfant quarante jours après sa naissance ; et après que Siméon eût béni Dieu de lui avoir fait voir son salut, Anne, inspirée par le Saint-Esprit, loua l’Éternel, et dirigea sur Jésus l’attention de tous ceux qui croyaient aux promesses de Dieu, en le leur annonçant comme le Messie promis à leurs pères. C’est elle qui, la première après Zacharie, prononça le mot de délivrance, rachat ou rédemption en l’appliquait à l’œuvre que Jésus venait accomplir sur la terre (Luc 2.36-38).
3°. Anne ou Annanus, souverain sacrificateur, fils de Seth et beau-père de Caïphe. Il eut plusieurs enfants, dont cinq fils qui remplirent successivement les mêmes fonctions que leur père, les uns de son vivant, les autres après sa mort. L’un d’eux, pareillement nommé Annanus, présida, selon Josèphe, à la mort de l’apôtre Jacques. Anne fut déposé de ses fonctions par Quirinus, légat impérial sous le règne de Tibère, mais continua d’exercer encore une grande influence sur les affaires ; il conserva le titre honorifique de souverain sacrificateur (Actes 4.6), et fut probablement vicaire (ou Sagan) de son beau-père, le grand prêtre Caïphe. C’est devant lui que Jésus fut conduit d’abord après son arrestation, et soit qu’il voulût se débarrasser d’une affaire désagréable, soit que, pour une cause de cette importance, il crût ne pas pouvoir la prendre sous sa responsabilité, il renvoya le prisonnier devant Caïphe, qui était le souverain sacrificateur de cette année-là (Jean 18.13). L’un et l’autre furent persécuteurs des apôtres, et nous les retrouvons en Actes 4.6, au nombre de ceux qui devaient juger Pierre et Jean coupables d’avoir guéri un impotent.