C’est ainsi que le perse et le samaritain, ainsi que plusieurs auteurs modernes, notamment Winer, traduisent l’hébreu bot’nim (Genèse 43.11), que nos versions ont rendu par dattes. La plupart et les meilleurs des anciens interprètes l’entendent des fruits du térébinthe, mais ces fruits sont à peine mangeables ; la confusion peut s’expliquer par la grande ressemblance du térébinthe avec le pistachier ; les deux arbres appartiennent au même genre dans le système de Linnée (Pentandrie). Le pistachier croît en Palestine, en Syrie, en Perse ; on ne le trouve pas en Égypte (ce qui ajoute une présomption de plus en faveur de cette traduction dans le passage cité de la Genèse) ; ses feuilles, d’un vert sale, sont inégalement ailées, opposées, et composées de folioles ovées et recourbées ; les fleurs sont blanchâtres et réunies en grappes à l’extrémité des branches ; les noix mûrissent en octobre ; elles sont allongées, de la grosseur d’une noisette ; la coque, d’un blanc rougeâtre ou couleur chair, est odorante ; l’amande est verte, revêtue d’une peau rouge, huileuse, très agréable au goût, très saine à l’estomac ; elle était fort recherchée des Orientaux, qui la recommandaient même comme un remède contre les morsures des serpents. Le tronc a de 4 à 7 m de haut, mais n’est pas particulièrement fort.