(hébreu Thapouach)
Cet arbre si connu, de la famille des rosacées, n’est nommé que Joël 1.12 et Cantique 2.3 ; 8.5, et ses fruits (Cantique 7.8), où leur agréable odeur est comparée au souffle de la bien-aimée. Rosenmuller et d’autres ont cru, à cause de cela, qu’il s’agissait dans ces passages du cognassier et du coing, dont l’odeur est plus forte que celle de la pomme ; mais les pommes de Syrie, au rapport d’Avicenne, ont une odeur plus forte que les nôtres, quoique fine et délicate, et la comparaison du Cantique pouvait être facilement comprise. Un argument qui prouverait davantage en faveur de l’opinion de Rosenmuller, c’est que dans le langage de l’amour oriental, le coing joue un rôle plus ordinaire qu’il ne fait et ne pourrait faire chez nous. Il est possible au reste qu’en hébreu comme en grec, un même mot désignât l’un et l’autre fruit ; mais il ressort de plusieurs noms de villes (Josué 15.34 ; 17.7), que le thappuah était un arbre assez commun dans l’ancienne Palestine, et certainement la culture du pommier avec son fruit légèrement acide, mais doux et rafraîchissant, était plus utile, plus recherchée, que celle du rude et âpre cognassier. Le Talmud d’ailleurs, par les détails qu’il donne sur le pommier, appuie suffisamment la traduction généralement adoptée.