(Jean 20.19)
Les chrétiens ont dès le commencement honoré d’une façon particulière le jour de la résurrection du Sauveur, qui arriva le lendemain du sabbat, et les apôtres semblent avoir transporté sur ce jour les obligations morales que la loi juive avait attachées au sabbat. « Il n’y a doute, dit Calvin, que ce qui estoit cérémonial en ce précepte, n’ait esté aboli par l’advénement du Christ… Néanmoins… combien que le sabbat soit abrogé, cela ne laisse point d’avoir lieu entre nous, que nous ayons certains jours pour nous assembler à ouïr les prédications, à faire les oraisons publiques, et célébrer les sacrements : secondement pour donner quelque relâche aux serviteurs et gens mécaniques ». Quelle que soit la manière de voir des chrétiens sur l’obligation de la sanctification du dimanche, il est de fait que l’observation de ce jour, non seulement accompagne les réveils religieux, mais encore les prépare, les amène et les fortifie ; il est de fait aussi que les personnes pieuses sanctifient le premier jour de la semaine, et que celles qui ne sont pas converties ne le sanctifient pas. Ces deux faits étant reconnus, il sera facile à chacun de voir en quelle manière il peut se croire libéré de l’observance judaïque, et astreint à l’observance chrétienne.