(voir Dette)
Le prêt à intérêt était défendu, et l’usure inspirait le plus profond mépris, quoique du reste aucune peine civile ne fût portée contre ce délit (Proverbes 28.8 ; Ézéchiel 18.8-13, 17 ; 22.12 ; Psaumes 15.5 ; 109.14 ; cf. Luc 7.42), – excepté sans doute la restitution lorsqu’une plainte était portée (Talmud). Des créances et obligations étaient écrites en pareil cas, et régulièrement signées par l’emprunteur, depuis les jours de l’exil (Luc 16.6). Le prêteur avait le droit d’exiger un gage, mais avec plusieurs restrictions (Exode 22.25 ; Deutéronome 24.6ss ; cf. Ézéchiel 18.7 ; Job 24.3). Toutes ces mesures étaient à l’avantage du pauvre, mais malheureusement elles ne furent pas toujours pratiquées, et souvent le créancier traitait son débiteur d’autant plus durement que la loi ne statuait rien directement à l’égard de ceux qui étaient insolvables (Job 22.6 ; 24.3) ; elle semblait seulement impliquer l’esclavage momentané du débiteur trop pauvre (Lévitique 25.39), et c’est de ce passage où la loi recommande au riche l’humanité, qu’ils se servaient, ainsi que de quelques autres encore, pour dépouiller les malheureux de leurs biens, de leurs familles, de leur liberté (Proverbes 22.27 ; 27.13 ; Job 24.3 ; 2 Rois 4.1 ; Néhémie 5.5 ; Ésaïe 50.1 ; Matthieu 18.25) ; ceux qui avaient cautionné le débiteur étaient poursuivis comme lui (Proverbes 20.16 ; 22.26 ; 27.13).