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Rephidim
Dictionnaire Biblique Bost Westphal

Station et campement des Israélites dans le désert (Exode 17.1), située, d’après Nombres 33.14 entre AIush et le désert de Sinaï. Elle est célèbre par le combat de Josué contre Amalek, et plus encore par le miracle du rocher de Horeb. La position de Rephidim n’est pas facile à déterminer, et la pierre de Moïse, que l’on montre au pied du mont Sérieh, avec les douze bouches desquelles l’eau découlait, n’est pas très authentique ; un ruisseau coule au pied de la montagne. Nous n’avons à examiner ici ni la réalité du miracle qui ne saurait être contestée, ni son mode d’action. Le rocher suivait-il les Israélites ? Était-il porté à la suite du camp ? Son eau seule les suivait-elle dans le cours de leurs voyages ? Était-ce un ruisseau qui avait jailli, et dont les Israélites suivaient le courant ? Était-ce une fontaine permanente à laquelle les Israélites avaient recours lorsque leur provision d’eau était épuisée, et à laquelle ils s’approvisionnaient de nouveau pour un certain temps ? C’est au lecteur de se décider ; mais quelques-unes de ces suppositions seraient non seulement contraires aux lois de la nature, mais encore contraires au bon sens. Le passage « ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait : et le rocher était le Christ » (1 Corinthiens 10.4), a été si lourdement expliqué par divers interprètes, et notamment par les rabbins, qu’il n’est pas nécessaire de leur répondre ; l’apôtre, d’ailleurs, répond assez en parlant d’une pierre spirituelle ; il veut dire évidemment que cette même grâce de Christ, qui leur fournit de l’eau en Rephidim, les suivit dans tout leur voyage (Calvin, Olshausen). Si plus tard l’eau vint à manquer de nouveau, ce fut une épreuve de leur foi, et ils se montrèrent plus faibles que l’épreuve ; Dieu leur rendit de nouveau le témoignage de sa fidèle présence, mais il châtia leur incrédulité, voir Meriba.