(Actes 5.1)
Femme d’Ananias, et sa complice dans le mensonge par lequel ils ont tenté le Saint-Esprit. Interrogée à part, elle répondit comme son mari, et fut frappée comme lui d’une mort subite ; une même tombe recueillit à quelques heures de distance les deux coupables, bien dignes de mourir ensemble. Ce serait aller plus loin que l’Écriture, si l’on affirmait qu’ils sont morts réprouvés de Dieu ; un grand exemple devait être donné à l’Église naissante, et ce malheureux couple l’a donné ; peut-être que rachetés de Dieu, ils n’ont été frappés de mort subite pour leur dernier péché qu’afin de servir d’enseignement à l’Église. Leur déplorable chute n’était peut-être qu’une chute, grave sans doute, mais qui n’eût pas exclu le repentir, et leur prompt châtiment ne prouve pas qu’ils soient morts dans l’impénitence finale ; autrement il faudrait dire que tout chrétien qui est surpris par la mort dans l’accomplissement d’un acte coupable, perd par là même le bénéfice de la grâce divine, voir Ananias.