(Luc 4.26)
Ville phénicienne, située entre Tyr et Sidon, à 12 km de cette dernière ville (1 Rois 17.9 ; Abdias 20). Elle produisait, au dire de quelques auteurs, un vin si fumeux que les plus hardis buveurs n’en auraient su boire une pinte en un mois. On a cru que son nom venait des fonderies de verre et de métaux qui se trouvaient dans son voisinage ; tsaraph signifie fondre ; et la mythologie dit que c’est à Sarepta que Jupiter, déguisé en taureau, ravit Europe à ses compagnes. Cette ville a de plus beaux souvenirs ; elle fut le séjour d’Élie, le théâtre de quelques-uns de ses miracles, et la patrie de cette pieuse veuve qui crut avant que les païens eussent été appelés à la foi. La plaine fertile qui l’avoisine est peut-être désignée dans l’Évangile sous le nom de frontières de Tyr et de Sidon, et l’on suppose que le Seigneur se dirigeait de ces côtés lorsque la syrophénicienne vint lui demander la guérison de sa fille (Matthieu 15.21). Sarepta était encore au Moyen Âge une place forte, maintenant elle s’appelle Sarfend. Jadis elle s’étendait vers le rivage, là peut-être où l’on voit le village de Aïn-Teen, mais aujourd’hui elle est sur une hauteur à environ vingt minutes de la mer, dominant une vallée étroite, où les oliviers ont remplacé les célèbres vignobles.