La loi défendait de semer dans un même champ deux sortes de graines (Lévitique 19.19). Les uns ont vu dans cette interdiction une mesure tout à fait théologique, voir Accouplements ; les autres n’y ont vu qu’un précepte agricole, et s’appuient sur l’expérience d’anciens agronomes, ils pensent que Moïse avait pour but d’engager les Israélites à trier soigneusement leurs grains avant de les confier à la terre, et qu’il rendait ainsi indirectement impossible l’introduction des mauvaises herbes, de l’ivraie, du lolium temulentum en particulier. D’après Lévitique 11.37, un corps-mort qui tombait par accident sur des graines destinées à être semées ne les souillait pas, à moins que ces graines ne fussent mouillées, parce que l’humidité absorbe beaucoup plus facilement les gaz et les particules impures que ne font les corps secs. Il paraîtrait, d’après les Targums, que les Hébreux avaient déjà découvert une espèce de semoir, ou de machine à semer, et que l’honneur de l’invention n’appartient pas à notre siècle.