Les principaux arbres dont l’Écriture fasse mention sont le sittim (acacia), le cèdre, le châtaigner, le cyprès, l’algummim, le chêne, le tilleul, le frêne, l’orme, le buis, le sapin, l’olivier, le pommier, le grenadier, le figuier, le sycomore, le mûrier, l’amandier : nous les retrouverons à leur lettre.
Le Paradis renfermait toutes sortes d’arbres agréables et utiles, dont les plus remarquables étaient l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et l’arbre de vie. Le premier était ainsi nommé parce qu’il était destiné à éprouver l’obéissance d’Adam, et parce qu’en mangeant de son fruit, l’homme devait apprendre à connaître la différence entre le bien et le mal. Les fruits du second étaient peut-être le moyen naturel dont Dieu voulait se servir pour conserver intactes les forces physiques d’Adam s’il fût demeuré dans l’obéissance ; on ne peut douter du moins qu’il ne fût le signe de l’alliance de Dieu avec notre premier père, comme l’arc-en-ciel le fut pour Noé, la circoncision pour Abraham, et le baptême pour les fidèles, Christ étant l’arbre de vie pour ceux qui croient en lui. Mais après la chute, et l’homme étant maudit, l’arbre de l’immortalité n’était plus qu’un malheur pour Adam, et le gage de malédictions éternelles : aussi Dieu lui en interdit l’usage et l’éloigna du Paradis. Dieu lui promit ainsi la mort, qui devait être la fin de ses souffrances, en même temps qu’il lui annonça la bonne nouvelle d’un fils qui naîtrait de sa femme, et qui triompherait du serpent.
Quant à la nature de ces deux arbres, il est impossible de rien avancer de sûr ; les hypothèses n’ont pas manqué, mais ce ne sont que des hypothèses plus ou moins hasardées. Nous sommes ici vis-à-vis de mystères, et toutes les questions sur le pourquoi et le comment ne serviront à rien, et sont de trop. Ce que Dieu n’a pas voulu révéler, nous n’avons pas besoin de le savoir.
L’agriculture devant être une des principales occupations des Hébreux, les arbres fruitiers avaient été dans la loi l’objet de divers dispositions (v. fruits), dont une des plus remarquables était la défense faite aux Israélites de gâter ou détruire les arbres fruitiers des villes ennemies dont ils faisaient le siège (Deutéronome 20.19).