(Genèse 4.25 ; 5.3-6, 7 ; etc. 1 Chroniques 1.1 ; Luc 3.38)
Troisième fils d’Adam, il compte parmi les ancêtres de Jésus, et parmi les nôtres, puisque Noé qui était de sa race, échappa seul au déluge. Il fut père de Énosh, et vécut neuf cent douze ans. Ses descendants sont comptés comme une famille élue qui conserve la connaissance et le service du vrai Dieu ; ils eurent avec Adam cette ressemblance en bien (5.3), comme la famille de Caïn représenta les péchés de ses premiers parents. Quelques-uns des descendants de Seth se détournèrent cependant de la foi pour suivre les voies des voluptés charnelles (6.2 ; voir Géants). Un grand nombre de fables rayonnent autour de l’antique figure de ce patriarche ; on lui a attribué des révélations, une ascension au ciel, des visions, des prophéties, plusieurs écrits, entre autres un sur l’astronomie, un autre encore dans lequel il serait parlé de l’étoile qui apparut aux mages de l’Orient, etc. La tradition la moins invraisemblable, quoiqu’elle le soit encore un peu, est celle que rapporte Josèphe, de deux colonnes, l’une de briques, l’autre de pierres, sur lesquelles auraient été consignées certaines observations astronomiques et peut-être aussi quelques lois morales.
La secte des séthiens qui parut au deuxième siècle, prétendait que deux couples primitifs avaient été créés, l’un par les anges de ténèbres, Caïn en descendait, l’autre par le démiurge ; ce dernier couple fut vaincu en la personne d’Abel ; la sagesse aurait alors créé, pour le remplacer, Seth, qui serait le père des spirituels, par opposition aux charnels ; mais la lutte aurait continué entre ces deux races, et Seth, pour assurer le triomphe de sa postérité, aurait cru devoir paraître de nouveau dans la personne du Messie. La secte opposée avait pour héros Caïn dans l’Ancien Testament, et Judas Iscariot dans le Nouveau. Telles sont les ruses de l’enfer que des hommes tordent les Écritures à leur propre perdition.