Mère d’un homme Israélite qui fut lapidé pour avoir blasphémé (Lévitique 24.11). Elle avait épousé quelqu’un de ces Égyptiens qui avaient quitté Israël avec le peuple de Dieu ; peut-être même que cet homme ne s’était décidé à ce voyage que parce qu’ils étaient déjà mariés (Exode 12.38). Il ne paraît pas que Moïse énonce un blâme contre Shelomith en rappelant cette union avec un étranger ; de pareils mariages dans les premiers temps de l’existence du peuple juif n’étaient peut-être pas encore flétris, et l’on voit (Deutéronome 23.7), que des relations intimes avec les Égyptiens sont moins sévèrement interdites qu’avec d’autres nations païennes. Le nom du blasphémateur n’est pas prononcé ; le crime en ces temps reculés n’avait pas le privilège de faire des réputations ; le blasphème lui-même n’est pas rapporté, parce que c’eût été un appel indirect à l’imitation, tant est grande la force provocatrice du mal ; d’ailleurs, s’il est des choses qui ne doivent pas être nommées, un blasphème, une malédiction lancée contre l’Éternel, ne pouvait passer sous la plume d’un écrivain inspiré.