1°. Le neuvième des petits prophètes, fils de Cushi, appartenait à une grande famille, et remontait par quatre générations au roi Ézéchias ; il prophétisa sous Josias, après Habakuk, et avant la destruction de Ninive (2.13-15), deux dates bien vagues qu’indique le livre lui-même, probablement avant la dix-huitième année de Josias, et l’achèvement des réformes opérées par ce prince (cf. 1.4 ; 3.4 ; 2 Rois 23.4-5). Il a concentré dans la courte prophétie qui nous reste de lui, le résumé des prophéties qu’il dut prononcer pendant l’époque de son ministère public, la censure des vices de son temps, des avertissements aux pécheurs endurcis qui marchent sans crainte à la rencontre d’une vie qu’ils ignorent, des avertissements à ceux dont la conscience n’est pas encore endurcie aux appels de Dieu, l’assurance donnée aux justes qu’ils seront épargnés au jour de la vengeance, et l’espérance glorieuse réservée à la fille de Sion. La promesse succède à la menace, la grâce vient après la justice, ou pour mieux dire, là, comme partout, en petit comme en grand, l’Évangile succède à la loi. Il n’est pas nécessaire d’admettre pour cela, comme le font la plupart des modernes, que le livre se divise en deux oracles distincts ; car d’abord, la limite qui sépare les deux oracles, n’est pas bien déterminée, puisque ceux qui l’admettent, diffèrent sur l’endroit où commence le second, puis il est très naturel que dans le même oracle, le prophète, après avoir censuré les pécheurs, console les justes, et encourage ceux qui s’amendent. Il y a peu de commentaires spéciaux sur ce livre ; l’un des meilleurs parmi les modernes, est l’ouvrage latin de Strauss (F. –.), Berlin 1843.
2°. Père de Josias (Zacharie 6.10-14), inconnu.
3°. Fils de Maascéïa, second sacrificateur (vicaire, Jérémie 52, 24, c’est le seul passage de l’Écriture, où cette charge soit mentionnée ; le second sacrificateur suppléait le souverain sacrificateur dans les cas où celui-ci était empêché de fonctionner). Sophonie, vicaire de Séraïa, paraît avoir été au nombre des ennemis cachés de Jérémie ; ayant reçu de Shemahia de Babylone une lettre où Jérémie lui était dénoncé comme faux prophète, il en fit publiquement la lecture en présence du prophète, qui n’hésita pas à répondre immédiatement par une lettre dans le sens de ses précédents oracles (Jérémie 29.25). Il avait été deux fois chargé par Sédécias d’aller demander les conseils de Jérémie (21.1 ; 37.3), mais on n’a aucun détail sur la manière dont il remplit son message. Il fut mis à mort à Ribla par ordre de Nebucadnetsar (2 Rois 25.18 ; Jérémie 52.24).