Êtres mystérieux qui ne sont nommés qu’en Ésaïe 6.2-6. Ils entourent l’Éternel et célèbrent ses louanges ; ils ont la forme humaine, et six ailes ; de deux ils couvrent leur face en témoignage de respect, de deux ils couvrent leurs pieds, de deux ils volent. Des nombreuses hypothèses qui ont été faites pour expliquer leur nature, voici les trois plus importantes :
1°. On déduit le mot de l’hébreu saraph, qui signifie brûler ; ce seraient des êtres brillants, et comme de feu (Gesenius) ; il est bien possible qu’ils aient été nommés ainsi comme les serviteurs de celui qui est un feu consumant (Deutéronome 4.24 ; Hébreux 12.29).
2°. On compare le titre arabe de shérif, qui désigne un noble, un chef de tribu, et comme tels les séraphins seraient les puissances des cieux.
3°. Les serpents brûlants (et volants) du désert (Nombres 21.6), ont été aussi pris comme terme d’analogie et de comparaison (Valke) ; on allègue ensuite le culte rendu aux serpents dans plusieurs religions orientales, et la divinité égyptienne Sérapis (Hitzig), et l’on en conclut que les séraphins étaient des figures qui avaient quelque ressemblance avec les serpents par leur forme, avec l’homme par leur figure, avec les oiseaux par leurs ailes ; d’autres pensent que c’étaient des corps d’homme, avec des têtes de serpents. D’autres supposent que les séraphins ne sont qu’un autre nom des chérubins. D’après Michaélis enfin, ce seraient des prêtres célestes offrant l’encens sous la forme des chérubins.