La tourterelle proprement dite (Jérémie 8.7 ; Septante τρυγών, όνος, ἡ), est un oiseau de passage qui apparaît en Palestine avec le printemps (Cantique 2.12), et qui devait être offert par les pauvres en holocauste et dans les sacrifices d’actions de grâces (Lévitique 1.14 ; 5.7). Il était offert aussi comme sacrifice de purification (Lévitique 12.6-8 ; cf. Luc 2.24), et par le nazarien après une violation de son vœu (Nombres 6.10). D’après Sonnini, il y a en Égypte une espèce de tourterelle qui y habite toute l’année, dont l’espèce est très nombreuse, et qui peut être celle dont parle Moïse dans ses préceptes de purifications (cf. Lévitique 14.22 ; 15.14-29). La tourterelle, columba turtur de Linnée, est un peu plus petite que le pigeon, le dos gris, le poitrail rose-chair, des taches noires avec des raies blanches au cou, et pareillement à la queue, dont les extrémités sont blanches. Cet animal, au dire de Buckingham, est encore très commun en Palestine. Dans le second temple il y avait toujours une très grande provision de tourterelles, que chacun pouvait acheter pour les sacrifices ; elles étaient confiées aux soins d’un præfectus turturum (Mishna Shekal 7.7).