Trois villes de ce nom :
1°. Dans la tribu de Juda (1 Samuel 30.28).
2°. Ville aux bords de l’Arnon sur les frontières de Moab (Deutéronome 2.36 ; 3.12 ; Josué 12.2 ; Jérémie 48.19). Elle fut donnée à la tribu de Ruben (Josué 13.16). Burkhardt a retrouvé sur la rive septentrionale de l’Arnon des ruines qui portent encore le nom de d’Araayr près d’une paroi de rochers.
3°. Une troisième dans la tribu de Gad, voisine du Jabbok et de Rabba-Ammon (Josué 13.25 ; Juges 11.33). Le torrent qui partage la ville en deux parties (2 Samuel 24.5), était peut-être un des bras, ou un affluent du Jabbok. Quelques auteurs confondent ces deux dernières villes en une seule, mais cf. Josué 13.16-25.
Quant au passage de Ésaïe 17.2, les villes d’Aroër signifient sans doute les villes voisines de Aroër, et l’on peut, comme le font quelques auteurs, penser à la ville de ce nom dans la tribu de Gad (Gesenius, Hitzig), mais c’est forcé, puisqu’il s’agit d’une prophétie contre Damas. Une seconde explication part de la signification même du mot Aroër, genévrier (tamarisc ou bruyère, Jérémie 48.6) ; comme ces arbustes étaient très communs, on peut croire que le nom l’était aussi, et qu’il aura pu se trouver plusieurs villes de ce nom (comme Genève) ; on admettrait donc une ville d’Aroër dans les environs de Damas ; Ptolémée nomme en effet une ville de Syrie Auéïra. Une troisième explication indiquée par Calvin est peut-être plus sûre et plus simple ; il considère Aroër comme un nom purement appellatif, dérivé du verbe harar, être nu, dépouillé, isolé, de sorte que le sens serait : « Les villes mises à nu seront abandonnées », quoique pour la forme Aroër doive rester nom propre, la personnification d’un état de choses.