1°. Guerrier de David, le dernier nommé dans la première liste, le malheureux époux de Bath-Shéba, était Héthien d’origine (2 Samuel 11.3 ; 12.9 ; 23.39 ; 1 Chroniques 11.41 ; 1 Rois 15.5 ; Matthieu 1.6). Il est aussi connu par sa fidélité militaire que par son malheur ; la première fut récompensée, le second fut effacé par sa mort. Il porta lui-même à Joab son arrêt de mort dans une lettre, la première dont l’histoire fasse mention.
2°. Souverain sacrificateur sous Achaz (2 Rois 16.10), reçut de ce jeune prince, alors à Damas, le modèle d’un autel idolâtre, et poussa jusqu’à l’empressement la lâcheté d’obéir, en en faisant élever un semblable dans le temple de l’Éternel ; il offrit même sur cet autel nouveau les sacrifices mosaïques, mais sa mémoire fut flétrie pour cet acte coupable, et son nom n’est pas rappelé (1 Chroniques 6.12). Ésaïe, qui le choisit comme témoin de ses oracles, avant ou après cette chute (Ésaïe 8.2), ne le choisit pas comme un prêtre fidèle, mais comme un homme agréable au roi, et dont le témoignage ne pouvait manquer d’être reçu avec confiance. Urie, c’est le prêtre du gouvernement ; ce n’est pas un impie, c’est un serviteur.
3°. Fils de Shemahia, de Kiriath-Jéarim, prononça contre Jérusalem et contre Juda des oracles semblables à ceux de Jérémie. Poursuivi pour ce fait, il s’enfuit en Égypte, mais sa retraite fut découverte et il fut ramené devant le roi Jehoïakim, qui le mit à mort (Jérémie 26.20-23 ; 2 Rois 24.4). Cet exemple, et celui de Michée, est invoqué par les anciens du pays qui demandaient la mort de Jérémie, contrairement aux principaux et au peuple, qui, croyant que Jérémie avait parlé au nom de Dieu, ne voulaient pas qu’il fût mis à mort. L’exemple, heureusement, ne servit de rien.