C’est sous ce nom qu’il est parlé (Actes 28.4), de la déesse grecque et romaine de la Justice (δίκη, ης, ἡ), fille de Jupiter et de Thémis, presque égale au premier, à la puissance (c’est, en germe, la distinction des pouvoirs, la justice indépendante de l’État). Comme puissance vengeresse, elle est souvent confondue avec Némésis ; on lui attribuait spécialement la punition du meurtre. Les Hébreux et les chrétiens ne connaissent pas cette divinité ; ils se rappellent qu’elle n’est qu’un attribut de Dieu, que c’est à Dieu seul que la vengeance appartient, que l’homme ne saurait se faire justice à lui-même. Le chrétien reconnaît cette vérité sans restriction, le Juif l’admettait comme règle générale, à deux exceptions près :