Ce serpent est mentionné dans cinq passages de l’Ancien Testament (Proverbes 23.32 ; Ésaïe 11.8 ; 14.29 ; 59.5 ; Jérémie 8.17), et plusieurs fois dans le Nouveau Testament (Matthieu 3.7 ; 12.34 ; 23.33 ; Luc 3.7 ; Actes 28.3). Selon les anciens, le basilic vit en Afrique ; il est de couleur jaune, ayant trois légères bosses et une tache blanche sur sa tête effilée : c’est le plus venimeux de toute la race, tellement que les autres serpents même s’enfuient à son approche. Sa morsure cause une inflammation subite et générale, et tue en très peu de temps. Le corps d’un animal mordu par le basilic exhale une odeur si infecte, que les animaux carnassiers n’osent même y toucher. On croyait autrefois que la belette seule savait tuer le basilic, et que les coqs lui inspiraient de la terreur. Dans les temps postérieurs, on se représenta le basilic avec le corps d’un coq et la tête d’un serpent, ou quelquefois seulement comme un serpent muni d’ailes, et l’on croyait qu’il provenait de l’œuf qu’un vieux coq aurait pondu et couvé. Les anciens croyaient aussi que son simple regard et son haleine étourdissaient et tuaient les animaux. La science moderne n’a pas encore pu déterminer quel serpent il faut entendre par le basilic des anciens. Le vin est comparé au basilic (Prob. 23.31-32), à cause de ses propriétés destructives, parce qu’il peut étourdir l’homme, le priver de sa raison, et à la longue, ou même en peu de temps, ruiner son corps et son esprit.
Dans sa description du millénium, Ésaïe (11.8) pour montrer la différence entre l’économie des temps actuels et celle des temps futurs, dit qu’alors toute la nature aura subi une régénération telle qu’il n’y aura plus de mal, ni rien de nuisible sur la terre : le basilic même aura perdu ses qualités dangereuses. Voir Serpent.