(1 Rois 15.27 ; 2 Chroniques 16.1, etc.)
Fils d’Akhija, de la tribu d’Issacar, général en chef des armées de Nadab, conspira contre son maître, le vainquit, le mit à mort, et monta sur le trône à sa place. Il fut ainsi le troisième roi d’Israël (953 avant Jésus-Christ). À peine établi sur le trône, il fit égorger toute la famille de Jéroboam, selon l’usage des usurpateurs d’exterminer les dynasties qu’ils veulent remplacer par la leur ; il choisit Thirtsa pour sa résidence, et voulut fortifier Rama, ville frontière située entre ses Etats et ceux de Juda ; mais Asa, roi de Juda, traita avec Ben-Hadad, roi de Syrie, qui rompit son alliance avec Baësha, et sortit contre lui ; il attira son ennemi vers le Nord et le vainquit. Baësha fut de même en hostilités constantes avec Asa, mais ne put rien entreprendre contre ce monarque aimé de Dieu. Il régna vingt-quatre ans ; sa longue administration montra sa prudence et son habileté, comme son usurpation même avait prouvé son courage : mais ces vertus toutes terrestres, si même le monde consent à les décorer de ce nom, ne purent le préserver des châtiments d’en haut. Après avoir servi de verge à l’Éternel pour punir la famille de Jéroboam, il entendit le prophète Jéhu prononcer contre sa race les mêmes malédictions que le prophète Akhija avait prononcées contre la maison de Jéroboam. Ela son fils lui succéda, mais deux ans après sa dynastie n’existait plus ; Zimri l’usurpateur avait assassiné le fils d’un usurpateur impie, et mis à mort toute sa maison.
Le nom de Baësha se retrouve en 1 Rois 21.22 ; 2 Rois 9.9 ; Jérémie 41.9).