Une des principales villes de la Galilée, qui, selon toute apparence, ne fut bâtie qu’après la captivité de Babylone. Elle était située à 5 km environ de l’embouchure du Jourdain, sur la rive occidentale de la mer de Tibériade, aux confins de Zabulon et de Nephthali. La plaine basse qui s’étend vers le sud, sur une longueur de 10 km, et une largeur de 5, est d’une ravissante beauté ; c’est la partie la plus fertile de tout ce magnifique bassin, et elle portait le nom de Gennésar, jardins de la richesse. Aujourd’hui encore sa fécondité est proverbiale chez les peuples voisins. Josèphe parle d’une source nommée Capernaüm, célèbre par son extraordinaire abondance, qui a probablement donné son nom à cette ville. Riche des produits du sol, Capernaüm l’était encore par la pêche et par le commerce ; elle était sur la grande route qui unit Damas à la Phénicie, et dans un défilé entre le lac et les montagnes ; aussi les Romains y avaient-ils établi un bureau de douanes et placé une garnison (Matthieu 9.9-11 ; Luc 3.27-30). Ce fut là que Jésus descendit et qu’il passa quelques jours, après avoir quitté Nazareth et ses arides montagnes ; il en fit longtemps son principal séjour, demeurant chez la belle-mère de Pierre, et c’est de là qu’il partit pour son premier voyage à Jérusalem (Matthieu 4.13 ; 8.5 ; 11.23 ; 17.24 ; Marc 1.21 ; 2.1 ; 9.33 ; Luc 4.31 ; 7.1 ; 10.15 ; Jean 2.12 ; 4.46 ; 6.17-24, 59). Il reste de cette florissante cité plusieurs ruines nommées Tel Hum.