Contrée de l’Asie mineure qui, depuis Tibère, passa exclusivement sous la domination romaine. Elle est séparée au sud par le Taurus de la Cilicie et de la Syrie septentrionale ; au nord, une chaîne parallèle au Taurus la sépare du Pont ; à l’occident, elle touche à la Phrygie et à la Galatie ; à l’orient, à la petite Arménie, mais sans frontières naturelles. Quoique bien arrosée, elle est peu fertile ; les montagnes sont nues, et les plaines n’offrent que des pâturages. La Cappadoce s’étendait primitivement jusqu’au Pont ; mais sous Alexandre une satrapie s’établit en cette contrée, et la Cappadoce rentra dans les limites indiquées ci-dessus. La langue des Cappadociens n’offrait aucun rapport avec les langues sémitiques, et bien qu’ils portent chez Hérodote le nom de Syriens, on ne peut leur chercher une origine sémitique, voir encore le commencement de l’article Caphtorim. Ils ne jouissaient pas, non plus que les habitants de l’île de Crète, d’une excellente réputation ; ils passaient en particulier pour perfides et lâches, au point que l’expression cappadociser était devenue proverbiale pour désigner ces vices de caractère. Un bon nombre de Juifs étaient établis au milieu d’eux (Actes 2.9 ; 1 Pierre 1.1).