Hébreu Hhasidah (pieuse, miséricordieuse)
Oiseau impur nommé à côté du héron (Lévitique 11.19 ; Deutéronome 14.18), renommé pour la beauté de ses plumes (Job 39.16 ; v. Autruche), pour la rapidité de son vol (Zacharie 5.9), et pour son intelligence à connaître les saisons (Jérémie 8.7). Il se loge sur les hautes branches des sapins (Psaumes 104.17). Ces caractères se rapportent très bien à ce que l’on sait de la cigogne, et le nom même de cet oiseau rappelle en hébreu l’épithète de avis pia, sous laquelle les latins aimaient à le désigner, l’oiseau connu pour sa piété filiale, pour les soins qu’il donne à sa progéniture comme à ses parents, les nourrissant et les défendant jusqu’à la mort. (Les noms allemands et anglais storch et stork ne viendraient-ils pas du grec, affection ?). Quelques auteurs, cependant pensent qu’au lieu de la cigogne il faut entendre le héron (Dahler Winer, etc.).
La cigogne est un oiseau de passage assez commun dans nos climats, et même à des latitudes plus élevées ; on sait qu’elle aime à construire son nid sur les toits près des cheminées, ou sur les églises, et que les habitants des campagnes, en Allemagne et en Hollande, se regardent comme honorés et protégés par la présence de cet animal à moite sauvage, à moitié domestique. Dans l’Orient où les maisons sont plates, et où les toits sont souvent habités, les cigognes font plus de difficultés pour s’y établir, et gîtent plus volontiers sur des arbres hauts et élevés, les pins, les sapins, les cyprès. Le prophète Jérémie en appelle à l’instinct de cet animal, peu doué sous le rapport de l’intelligence, et qui cependant sait distinguer les saisons et leur retour, pour reprocher aux Juifs l’endurcissement de leur cœur, et leur peu d’intelligence pour les choses divines (cf. Ésaïe 1.3).