Produit d’un arbre ou d’un arbrisseau qui se trouve principalement aux Indes, en Égypte et en Chypre, mais qui peut aussi croître et être cultivé en Syrie et en Palestine (Ézéchiel 27.10 ; 1 Chroniques 4.21). On distingue souvent l’arbre et l’arbuste (le gossypium arboreum et le gossypium herbaceum), mais les deux espèces n’en font cependant qu’une seule. L’arbuste à coton, qui croît spontanément dans les contrées de l’Asie antérieure, est une plante annuelle qui s’élève à 1 m environ, et même jusqu’à 2, quand elle est cultivée et soignée : la tige est rougeâtre dans sa partie inférieure ; les rameaux sont courts, couverts de poils et semés de taches noires ; les feuilles grandes, molles, vert foncé, et à cinq lobes : les fleurs prennent naissance à l’origine des feuilles ; elles sont en forme de cloches, jaune pâle et couleur pourpre vers le bas ; le fruit est une capsule, d’abord de la grosseur d’une noisette ; il devient bientôt aussi gros qu’une noix et s’ouvre de lui-même en octobre ; le peloton de laine végétale qu’il renferme se développe à la chaleur et n’est pas moins grand qu’une pomme ; il contient sept petites graines grisâtres ou brunes, cotonneuses et ovées, dont le noyau donne une huile qui n’est pas sans utilité. L’arbre à coton est plus méridional ; c’est aux Indes surtout qu’on le trouve ; il atteint deux hauteurs d’homme et ne diffère guère de l’arbuste que par la taille. Quant à la connaissance que les Juifs avaient du coton, et à l’usage qu’ils en faisaient, voir Lin.